Cargo de l'ONU, accusations de Poutine, appel Macron-Zelensky... le point sur la situation en Ukraine

Léa Prati avec AFP
Publié le 17 août 2022 à 8h33
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Source : TF1 Info

L'accord signé en juillet entre Kiev et Moscou a permis à l'ONU de faire partir un cargo chargé de céréales ukrainiennes pour l'Afrique.
Cela n'a pas empêché Vladimir Poutine d'accuser les États-Unis de faire traîner le conflit.
Retour sur les faits marquants de ces dernières 24 heures.

Mardi 16 août, le président russe Vladimir Poutine a accusé Washington de faire traîner le conflit en Ukraine, lancé par Moscou il y a presque six mois, tandis que le premier navire humanitaire affrété par l'ONU quittait l'Ukraine chargé de céréales pour se rendre en Afrique. À ce titre, Antonio Guterres, le chef de l'ONU, se rendra jeudi 19 août à Odessa pour discuter des moyens mis en œuvre pour reprendre, de manière sécurisée, ces exportations. L'occasion de faire un point sur ce 175e jour de guerre. 

Céréales ukrainiennes et tensions diplomatiques

Premières exportations. C'est une première depuis le début de la guerre en Ukraine. Ce mardi 16 août, un navire humanitaire affrété par l'ONU transportant des céréales ukrainiennes a quitté le port de Pivdenny, situé dans le sud de l'Ukraine. Il transportait à son bord 23.000 tonnes de blé et a pris la direction de l'Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure. "Le navire Brave Commander avec du grain pour l'Afrique a quitté le port de Pivdenny. Ce matin, le cargo est parti pour le port de Djibouti, où les vivres seront livrées à l'arrivée aux consommateurs en Éthiopie", a indiqué le ministère sur Telegram. Selon lui, "23.000 tonnes de blé se trouvent à bord de ce navire affrété par le Programme alimentaire mondial des Nations unies".

Le chef de l'ONU en Ukraine. Pour discuter notamment de la mise en œuvre de l'accord permettant ces exportations de céréales ukrainiennes, signé en juillet par Kiev et Moscou sous l'égide des Nations unies et via une médiation de la Turquie, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rendra jeudi à Odessa en Ukraine, où il rencontrera les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et turc Recep Tayyip Erdogan à Lviv, a annoncé mardi son porte-parole.

"Faire traîner le conflit". La guerre, entamée le 24 février, a entraîné de la part des pays occidentaux de lourdes sanctions à l'encontre de la Russie et une aide financière et militaire historique pour l'Ukraine, aggravant encore les tensions internationales. Lors de la Conférence internationale sur la sécurité, Vladimir Poutine a ainsi reproché aux États-Unis de chercher à "déstabiliser" le monde, évoquant la récente visite à Taïwan de la présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi. "La situation en Ukraine montre que les États-Unis cherchent à faire traîner ce conflit. Et ils agissent de la même manière en cultivant la possibilité d'un conflit en Asie, en Afrique, en Amérique latine", a déclaré le président russe.

L'inquiétude concernant Zaporijia monte

Appel entre Macron et Zelensky. Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu mardi avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine et cible récurrente de frappes. L'entretien téléphonique est intervenu "dans la matinée" et a "duré une heure 20", a indiqué la présidence française qui doit communiquer plus tard dans la journée sur le contenu des échanges.

Cyberattaque. En pleine tension concernant la sureté de la centrale nucléaire de Zaporijjia, l'opérateur public ukrainien des centrales nucléaires Energoatom a dénoncé mardi une cyberattaque russe "sans précédent" contre son site. "Le 16 août 2022, la cyberattaque la plus puissante depuis le début de l'invasion russe a eu lieu contre le site officiel d'Energoatom", a déclaré l'opérateur sur Telegram. Le site "a été attaqué depuis le territoire russe", a-t-il ajouté. Le groupe russe "Cyberarmée populaire" a utilisé 7,25 millions de robots internet qui ont pendant trois heures attaqué le site d'Energoatom, a assuré la société ukrainienne, selon qui cette tentative de piratage "n'a pas eu d'impact considérable sur le travail du site d'Energoatom". 

Explosion en Crimée. Un incendie suivi d'une explosion de munitions s'est produite, "le 16 août dans la matinée", dans une base militaire russe situé près de Djankoï, dans le nord de la Crimée, une péninsule annexée par la Russie, Selon l'armée russe, il s'agirait d'un "acte de sabotage". Deux civils ont été blessés. "Un nombre d'infrastructures civiles, parmi lesquelles une ligne de haute tension, une centrale électrique, une voie ferroviaire, ainsi que plusieurs maisons ont également été endommagés", a détaillé l'armée russe

"Guerre totale contre les oligarques"

Navalny critique les oligarques. L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a dénoncé mardi l'absence de sanctions occidentales systématiques contre les oligarques russes pour leur soutien au régime de Vladimir Poutine et son intervention militaire en Ukraine. Dans un message nourri d'exemples publié sur ses réseaux sociaux, il affirme que seuls 46 des 200 Russes les plus riches, selon le classement du magazine Forbes, sont actuellement soumis à des sanctions américaines, européennes ou britanniques. "Pour moi, cela ne ressemble pas vraiment à une guerre totale contre les oligarques de Poutine", a-t-il commenté.

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Réduction du nombre de visas. La Finlande va limiter le nombre de visas délivrés aux touristes russes à 10% du volume actuel à compter du 1er septembre, en raison du mécontentement croissant dans le pays face à la guerre en Ukraine, a annoncé mardi le gouvernement finlandais. "Les visas touristiques ne vont pas s'arrêter complètement, mais leur nombre va diminuer de manière significative", a déclaré aux journalistes le ministre des Affaires Etrangères finlandais Pekka Haavisto. 


Léa Prati avec AFP

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