La chute de l'usine d'Azovstal, vendredi 20 mai, acte le total contrôle des Russes sur Marioupol.La ville portuaire, cible stratégique pour Moscou, résistait depuis l'invasion russe le 24 février.Voici les dates clés de la bataille de Marioupol.
Alors que l'invasion russe en Ukraine a commencé le jeudi 24 février, seule la ville portuaire de Marioupol a résisté dans le Sud-est du pays, jusqu'au vendredi 20 mai, date de la chute de l'aciérie d'Azovstal où étaient retranchés des combattants ukrainiens pour faire face à l'armée russe.
Selon Kiev, la ville-martyre de Marioupol a été détruite à 90% et au moins 20 000 personnes y ont péri. Après la chute d'Azovstal, Volodymyr Zelensky n'a pas parlé de "reddition" mais plutôt du "sauvetage de nos héros" avec des appuis internationaux.
Marioupol, un enjeu stratégique pour les Russes dès le début du conflit
Le 5 mars dernier, la situation a commencé à se dégrader à Marioupol. Dès le début du conflit, la ville portuaire était considérée comme un enjeu stratégique par la Russie. Située sur la mer d'Azov, la ville était convoitée par Moscou pour fournir un accès maritime aux troupes russes et faire la jonction avec le Donbass. Privée d'eau, d'électricité et de moyens de communication, la ville a subi des bombardements quotidiens par l'aviation russe.
Plusieurs tentatives d’évacuation de civils par des convois humanitaires ont échoué à cause de non-respect du cessez-le-feu. L'Ukraine et la Russie se sont renvoyés la responsabilité de ces échecs.
Le bombardement de la maternité de Marioupol, symbole de l'horreur de la guerre
Le 9 mars dernier, les images de l'hôpital pédiatrique de Marioupol bombardé par les Russes avait fait le tour du monde. À cette date, plus de 2100 civils avaient déjà été tués à Marioupol depuis le début de l'offensive russe déclenchée le 24 février.
300 morts selon les autorités de Marioupol après le bombardement du théâtre
Quelques jours après le bombardement de la maternité de Marioupol, c'est le théâtre de la ville, qui abritait "des centaines" de civils, qui avait été visé par des bombes russes, le 16 mars dernier. Neuf jours après le drame, la mairie de la ville martyre évoquait un bilan humain d'environ 300 morts. Pour l'heure, le bilan reste incertain et le chiffre exact concernant le nombre de civils réfugiés et de victimes est inconnu.
Les soldats ukrainiens ont résisté pendant 40 jours à Azovstal
L'usine d'Azovstal, symbole de la résistance ukrainienne, est le dernier bastion de Marioupol bombardé sans relâche par la Russie. Pendant plus de 40 jours, les soldats ukrainiens ont résisté à l'ennemi dans les galeries souterraines de l'immense usine, creusées à l'époque soviétique.
Mais depuis le vendredi 20 mai, l'aciérie d'Azovstal est passée sous contrôle russe alors que dans le Donbass, plus au nord, l'armée russe bombardait les positions ukrainiennes.
En début de soirée, le porte-parole du ministère russe de la Défense a affirmé que le complexe sidérurgique avait été "entièrement libéré", après la reddition des derniers soldats ukrainiens, et que la nouvelle avait été transmise au président Vladimir Poutine.
Avec la chute d'Azovstal, la Russie prend le contrôle de Marioupol
Si les civils présents dans l'usine, évacués début mai, avaient pu quitter de Marioupol pour rejoindre en majorité la ville de Zaporijia, en Ukraine, 2000 soldats ukrainiens étaient encore présents sur le site d'Azovstal, selon le dirigeant séparatiste prorusse Denis Pouchiline. Les derniers soldats présents sur les lieux ont reçu l'ordre de Kiev d'arrêter de combattre le vendredi 20 mai.
Le 16 mai, la Russie annonçait avoir instauré un cessez-le-feu autour d'Azovstal pour évacuer les soldats ukrainiens blessés.
Ces dernières semaines, la situation des combattants ukrainiens était devenue plus critique à cause d'un manque de nourriture, de fournitures médicales et de munitions.
Pour l'heure, le sort des soldats ukrainiens de l'usine d'Azovstal reste inconnu et de nombreuses questions se posent. L'Ukraine souhaite organiser un échange de prisonniers de guerre mais la Russie a fait savoir, en visant implicitement le régiment Azov, qu'elle considérait une partie d'entre eux comme des combattants "néonazis".
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