Un an après, Kiev commémore le massacre de Boutcha, qui avait choqué le monde entier.Sur le front, des soldats formés aux Etats-Unis au maniement des systèmes Patriot sont rentrés en Ukraine.Retour sur les faits marquants de ces dernières 24 heures.
Le temps du recueillement à Boutcha. L'Ukraine commémore vendredi l'anniversaire du retrait russe de la ville-martyre, où les occupants avaient laissé derrière eux des cadavres de civils froidement exécutés.
Symbole des atrocités imputées à la Russie. Le 31 mars 2022, les troupes de Moscou se retiraient de cette ville et de tout le nord de Kiev, un mois après l'invasion du pays ordonnée par président Vladimir Poutine. Deux jours après le retrait, le massacre était connu. Le 2 avril, des journalistes y découvrent des carcasses calcinées de véhicules, des maisons détruites et surtout, éparpillés sur plusieurs centaines de mètres, les cadavres de vingt hommes en civil, dont l'un avait les mains liées dans le dos. Un an après la libération de la ville, l'AFP a constaté jeudi des travaux de reconstruction dans cette ville de banlieue paisible qui comptait 37.000 habitants avant la guerre. Plusieurs dizaines d'artisans du bâtiment s'affairent au milieu de pelleteuses, de tractopelles et de camions-benne, pour reconstruire les maisons et refaire la chaussée. Jeudi, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova a une nouvelle fois dénoncé l'affaire de Boutcha comme "une provocation grossière et cynique" de Kiev.
La Finlande bientôt dans l'Otan
Le retour sur le front de soldats ukrainiens. Les quelques dizaines de militaires qui étaient depuis début janvier formés aux États-Unis pour le maniement et l'entretien du système de défense antiaérienne Patriot ont terminé leur entraînement et sont rentrés en Europe, a annoncé jeudi le Pentagone. Plus de 7.000 militaires ukrainiens ont été formés par l'armée américaine depuis le début de l'invasion russe, a-t-il ajouté.
Otan : la Turquie ouvre la voie à la Finlande. La Turquie a approuvé jeudi, au bout de dix mois de suspense, l'adhésion de ce pays à l'Otan, dernier pays de l'Alliance à donner son feu vert après celui de la Hongrie. Au terme d'un bref débat, lors duquel ils ont reconnu les "légitimes préoccupations sécuritaires de la Finlande", les députés turcs ont voté à l'unanimité des 276 députés présents l'entrée de ce petit pays nordique dans l'Alliance atlantique, tandis que la Suède reste toujours à la porte.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a salué cette ratification, estimant qu'elle rendrait "la famille de l'Otan plus forte et plus sûre". Les demandes d'adhésion des deux pays nordiques avaient pourtant été soumises de concert l'an dernier après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et nécessitaient l'unanimité des pays membres de l'Otan pour être approuvées. La Finlande, soumise à une neutralité forcée par Moscou après sa guerre avec l'Union soviétique lors du deuxième conflit mondial, partage la plus longue frontière européenne (1.340 km) avec la Russie, derrière l'Ukraine.
Un journaliste américain en détention en Russie
Un journaliste du Wall Street Journal en détention en Russie. Evan Gershkovich, accusé "d'espionnage", a été arrêté à Ekaterinbourg, dans l'Oural, ont annoncé les services de sécurité russes (FSB) jeudi. Le Kremlin assure qu'il a été pris en "flagrant délit". Reporter russophone âgé de 31 ans et reconnu pour sa rigueur, l'Américain a nié les accusations portées contre lui lors d'une audience devant un tribunal de Moscou, selon l'agence de presse étatique russe Tass.
Pyongyang au secours de Moscou ? La Maison Blanche a indiqué jeudi disposer "de nouvelles informations montrant que la Russie cherche activement à se procurer plus de munitions auprès de la Corée du Nord", et prendre des sanctions contre un homme accusé d'avoir participé aux échanges entre les deux pays. John Kirby, du Conseil de sécurité nationale, a rappelé que selon les informations du renseignement américain, la Corée du Nord avait déjà fourni récemment une assistance militaire à la Russie. Selon Washington, la Russie, qui ne peut plus se fournir en armes auprès des pays occidentaux du fait des lourdes sanctions qui lui ont été imposées depuis le début de la guerre en Ukraine, cherche à en acheter ailleurs.
La présence au Conseil de sécurité de l'ONU fait grincer des dents l'ambassadrice américaine au sein de l'instance. "La Russie est membre permanent du Conseil de sécurité. Elle ne devrait pas l'être en raison de ce qu'elle fait en Ukraine, mais la charte (des Nations Unies) ne permet pas de modifier son statut de membre permanent", a déploré à Linda Thomas-Greenfield depuis le Costa Rica où elle participait à un Sommet de la démocratie. La Russie doit prendre la tête de l'organe exécutif des Nations unies à partir de samedi, et ce pour un mois, succédant au Mozambique.
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