Comment Moscou veut contourner les restrictions occidentales pour continuer à importer ?

LC. avec l'AFP
Publié le 6 mai 2022 à 19h21

Source : JT 20h Semaine

Ce vendredi 6 mai, la Russie a publié une liste d’une centaine de catégories de marchandises dont l’importation sans l’accord des détenteurs de la propriété intellectuelle est autorisée.
Parmi les produits concernés, des téléphones Apple ou Samsung et même des couverts de table.

Moscou semble avoir trouvé une parade contre les Occidentaux. Ce vendredi 6 mai, le pouvoir russe a publié une liste d'une centaine de catégories de marchandise dont l'importation sans l'accord des détenteurs de la propriété intellectuelle est autorisée, afin de contourner les restrictions décidées depuis son offensive.

Produits Apple, consoles de jeux, couverts de table...

Parmi ces produits, on retrouve les téléphones Apple ou Samsung, les grandes marques automobiles, des consoles de jeux ou encore des matières et pièces détachées utilisées dans l'industrie. Mais également des produits courants, comme des couverts de table, indique le ministère de l'Industrie et du Commerce. Conformément au texte publié, "la responsabilité juridique est levée en cas d'importation de ces productions par les importateurs en contournant les canaux officiels de distribution", rapporte le ministère.

La mesure est-elle seulement possible ? Nombre de ces marchandises sont produites par des groupes qui ont décidé de se retirer du marché russe à la suite de son offensive en Ukraine. D'autres, comme les pièces détachées destinées à l'industrie automobile, tombent également sous le coup des sanctions imposées par les Occidentaux.

Face à d'éventuelles critiques, le ministère russe insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas "d'une autorisation d'importation ou de vente de contrefaçons", mais d'un mécanisme pour éviter les pénuries de biens. Depuis le début de la guerre, plusieurs marchandises dans l'industrie ou dans le commerce ne peuvent plus être produites en Russie.

Ces dernières semaines, Vladimir Poutine a pourtant affirmé à plusieurs reprises que les Occidentaux avaient échoué à mettre l'économie russe à genoux, et ce, alors que les sanctions ont mis à mal la chaîne logistique, le secteur financier et l'industrie.


LC. avec l'AFP

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