Crise des céréales : que prévoit l'accord signé par l'Ukraine et la Russie ce vendredi ?

Samuel Azemard avec AFP
Publié le 22 juillet 2022 à 18h46
JT Perso
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Source : Les MATINS LCI

Ce vendredi, la Russie et l'Ukraine ont signé un accord avec la Turquie et l'ONU sur l'exportation des céréales ukrainiennes en mer Noire.
Ce texte, très attendu par la communauté internationale, va permettre de débloquer des cargaisons immobilisées dans les ports ukrainiens.

C'est inédit ! Après bientôt six mois de guerre, l'Ukraine et la Russie ont signé, vendredi 22 juillet, un accord avec la Turquie et l'ONU sur l'exportation des céréales ukrainiennes en mer Noire. Pour une validité de 120 jours, L'objectif est clair : débloquer les cargaisons immobilisées dans les ports ukrainiens. Le but est de sortir les quelque 25 millions de tonnes entassées dans les silos d'Ukraine alors qu'une nouvelle récolte approche. En revanche, malgré une avancée notoire, la situation entre les deux pays reste critique. En effet, Kiev et Moscou ont signé deux textes identiques mais séparés, à la demande de l'Ukraine. Le pays a en effet refusé de parapher tout document avec la Russie. 

Les quatre délégations se sont retrouvées dans l'enceinte du palais de Dolmabahçe, sur le Bosphore, à Istanbul. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, était présent, tout comme le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Sans oublier des ministres turc et russe de la Défense et le ministre ukrainien des Infrastructures.

La mise en place de "couloirs sécurisés"

L'accord prévoit la mise en place de couloirs sécurisés afin de permettre la circulation des navires marchands en mer Noire, Moscou et Kiev s'engageant à respecter une stricte neutralité. Les négociateurs ont renoncé à nettoyer la mer Noire des mines, principalement posées par les Ukrainiens, pour protéger leurs côtes : "Déminer aurait pris trop de temps", a justifié l'ONU, qui a précisé que des "pilotes ukrainiens" ouvriraient la voie aux cargos dans les eaux territoriales.

L'Ukraine a suggéré que ses exportations commencent à partir de trois ports : Odessa, Pivdenny et Tchornomorsk. Le pays espère pouvoir accroître leur nombre à l'avenir. Un centre de coordination conjoint (CCC) doit être établi dès ce weekend à Istanbul avec des représentants de toutes les parties et des Nations unies. Des inspections des navires au départ et en direction des ports ukrainiens auront lieu sous le contrôle du CCC, dans l'un des ports d'Istanbul, afin de répondre aux inquiétudes de Moscou, qui veut avoir la garantie que les cargos n'apporteront pas d'armes à l'Ukraine.

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Mikhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, a averti que son pays n'accepterait aucune escorte par des navires russes concernant ses exportations. La présence de représentants de Moscou dans ses ports, n'est également pas souhaitée par l'Ukraine, promettant une réponse militaire à toute provocation. De son côté, la Russie a finalement obtenu la garantie que les sanctions occidentales ne s'appliquent pas, ni directement ni indirectement, à ses propres exportations de produits agricoles et d'engrais. 

Cet accord, âprement négocié depuis avril sous l'impulsion d'Antonio Guterres, va soulager les pays dépendants des marchés russe et ukrainien. En effet, les deux pays détiennent 30% du commerce mondial du blé. Le patron de l'ONU a remercié la Russie et l'Ukraine qui ont "surmonté leurs divergences pour faire place à une initiative au service de tous". Car Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), 47 millions de personnes supplémentaires sont exposées à "une faim aiguë" depuis le début de la guerre.

Désormais, l'accord "doit être pleinement mis en œuvre", a-t-il plaidé. Recep Tayyip Erdogan a reconnu qu'il n'avait "pas été facile" d'en arriver là, et espère que la signature de cet accord va "renforcer l'espoir de mettre fin à cette guerre".


Samuel Azemard avec AFP

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