Si les forces ukrainiennes n'ont pas manqué de célébrer la reprise de Kherson, elles ont aussi commencé à s'activer pour remettre en état de fonctionnement les infrastructures de la ville.L'heure était également au déminage et à la documentation de "crimes" imputables à Moscou.Retour sur les dernières informations du conflit.
La joie et les célébrations se sont rapidement accompagnées d'une reprise en main de la ville de Kherson par les forces ukrainiennes. Samedi, les militaires se sont attelés au déminage, à la réparation des infrastructures et à la documentation de "crimes" imputables à Moscou. Tout est fait pour "revenir à la vie normale", a assuré le chef de l'administration militaire ukrainienne de la région de Kherson, Yaroslav Yanouchevytch, de retour dans la ville. Le point sur la situation en ce 263e jour de conflit.
La reprise en main de Kherson
"Revenir à la vie normale". Avec Kherson, l'armée ukrainienne aurait repris le contrôle de près de 60 localités dans la région de Kherson, selon le président Volodymyr Zelensky. Les militaires y appliquent des "mesures de stabilisation", d'après l'état-major, en ajoutant que "les représentants de l'administration militaire de l'oblast sont retournés à Kherson et ont commencé à y travailler". Pour son chef, Yaroslav Yanouchevytch, tout est fait pour "revenir à la vie normale".
Après huit mois d'occupation par les forces russes, les programmes de la télévision nationale sont à nouveau visibles à Kherson. Et le fournisseur d'énergie de la région a annoncé qu'il travaillait à rétablir l'approvisionnement en électricité. Lors de son allocution, Volodymyr Zelensky, a ainsi fait état d'importantes destructions dans la région. "Avant de fuir Kherson, les occupants ont détruit toutes les infrastructures essentielles - communication, fourniture d'eau, de chauffage, électricité", a-t-il détaillé.
Déminage. Selon le président ukrainien, ce sont 2000 engins explosifs qui ont été également neutralisés. Le chef de la police nationale, Igor Klymenko, a appelé les habitants de la ville à "se déplacer avec précaution" du fait de ces mines laissées par les forces russes. D'après lui, un policier a été blessé lors d'une opération de déminage dans un bâtiment à Kherson. Quelque 200 policiers ont aussi été déployés à Kherson pour ériger des barrages et documenter "les crimes des occupants russes", a-t-il ajouté.
Une réorganisation de l'armée russe
"Redéploiement" de l'armée russe. Pendant ce temps, l'armée russe continue sa réorganisation. Suite au "redéploiement" des soldats vendredi de la rive droite du Dniepr, sur laquelle se trouve Kherson, vers la rive gauche, annoncé par les forces russes, l'état-major de l'armée ukrainienne a avancé qu'elles étaient actuellement en train de "renforcer l'équipement de fortification des lignes défensives" sur leur rive.
Évacuation. Les autorités locales prorusses ont, elles, lancé un ordre d'évacuation sur la rive orientale du fleuve, dans le district de Kakhovka, pour leurs employés, vers la région russe de Krasnodar, proche de la Crimée. "Aujourd'hui, l'administration est la cible numéro un des attaques terroristes des forces armées ukrainiennes. C'est pourquoi, sur ordre du gouvernement de la région de Kherson, en tant qu'organe du pouvoir, nous déménageons vers un territoire plus sûr, d'où nous gouvernerons la zone", a écrit sur Telegram cette administration prorusse, qui appelle aussi les "résidents" à évacuer.
Alliances sur la scène internationale
Mobilisation pour l'Ukraine. Sur la scène internationale, le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, était présent au sommet de l'Asie du Sud-Est à Phnom Penh, au Cambodge. L'occasion pour lui de mobiliser les pays autour de la victoire ukrainienne. "Ce n'est qu'ensemble que nous pourrons l'emporter et chasser la Russie d'Ukraine. Nous sommes sur la bonne voie", a-t-il déclaré, lors d'une rencontre avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken
Relations russo-iraniennes. De son côté, le président Vladimir Poutine s'est entretenu avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi, au moment où Téhéran apparaît comme un allié majeur de Moscou dans son intervention en Ukraine. Les deux dirigeants ont mis "l'accent sur une intensification de la coopération dans les domaines politique, économique et commercial", a indiqué le Kremlin.
Arme nucléaire. Suite au camouflet que représente la perte de Kherson, le troisième revers pour l'armée russe depuis le début de son invasion en Ukraine, l'ancien président russe Dmitri Medvedev a agité la menace de l'arme nucléaire. "Pour des raisons qui sont évidentes pour tous les gens raisonnables, la Russie n'a pas encore fait usage de tout son arsenal de moyens de destruction possibles", a-t-il écrit sur Telegram, en précisant : "Il y a un temps pour tout".
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