Les services russes auraient espionné la formation de soldats ukrainiens en Allemagne.Le contre-espionnage militaire allemand aurait rassemblé des indices le démontrant.
C'est l'hebdomadaire Der Spiegel qui révèle l'information. Le service allemand de contre-espionnage militaire MAD disposerait "d'indices" sur des opérations d'espionnage russes, qui portent sur deux sites de formation de soldats ukrainiens. Des véhicules suspects ont été localisés, de même que des drones survolant lesdites bases militaires, et les services allemands soupçonnent une écoute des téléphones des militaires ukrainiens.
Sur la base militaire Idar-Oberstein, l'armée allemande forme des soldats ukrainiens à l'utilisation de l'obusier "Panzerhaubitze 2000", tandis que sur celle de Grafenwöhr, les forces armées américaines entraînaient des Ukrainiens aux systèmes d'artillerie occidentaux. Ces formations sont effectuées dans le cadre de l'aide militaire indirecte apportée par les alliés occidentaux à l'Ukraine, pour contrer l'offensive russe en Ukraine. Le chancelier Olaf Scholz avait justement visité ce jeudi l'un des sites d'entraînement allemands, dédié à la conduite de tanks.
Présence suspecte de véhicules et de drones
Le contre-espionnage allemand fait notamment état de la présence de véhicules intrus à proximité de l'entrée de camps militaires, et du survol des terrains par de petits drones, à plusieurs reprises. Les services allemands soupçonnent en outre la Russie d'avoir tenté d'espionner les téléphones mobiles des Ukrainiens en cours de formation en Allemagne. Le MAD redoute aussi que les services russes tentent d'éliminer des opposants qui auraient fui la Russie pour se réfugier en Allemagne, ou d'éventuels déserteurs et transfuges des forces de sécurité.
L'Allemagne a été le théâtre de plusieurs affaires d'espionnage ces dernières années, l'une d'entre elles impliquant même un officier allemand, imputées aux services russes. Les relations entre Berlin et Moscou, notoirement difficiles sous Angela Merkel, s'étaient envenimées à la suite de l'empoisonnement de l'opposant Alexeï Navalny en août 2020. Transporté en urgence vers l'Allemagne, c'est à Berlin qu'il avait été soigné, où l'enquête allemande avait conclu à la présence dans son organisme du poison Novitchok, signature des services russes.
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