Ukraine : des armes envoyées à Kiev finiront sur le marché noir, s'inquiète Interpol

TG
Publié le 1 juin 2022 à 23h27, mis à jour le 2 juin 2022 à 17h00
Ukraine : des armes envoyées à Kiev finiront sur le marché noir, s'inquiète Interpol
Ukraine : des armes envoyées à Kiev finiront sur le marché noir, s'inquiète Interpol

Un grand nombre d'armes envoyées en Ukraine finiront par tomber entre les mains de criminels en Europe et au-delà, s'est inquiété mercredi le directeur général d'Interpol.
Ce dernier demande aux États de s'intéresser au traçage de ces armes.

Et si les armes envoyées en Ukraine pour participer à l'effort de guerre terminaient, à termes, entre les mans de criminels ? C'est ce que redoute Interpol. Pour éviter une telle dérive, l'agence a exhorté ce mercredi les États à s'intéresser au traçage de ces armes.

"La grande disponibilité d'armes pendant le conflit actuel entraînera la prolifération d'armes illicites dans la phase post-conflit", a déclaré le patron d'Interpol, l'Allemand Jürgen Stock, devant l'Association de la presse anglo-américaine à Paris. "Les criminels sont déjà en train, en ce moment même, de se concentrer sur cela", a-t-il poursuivi, voyant dans l'Union européenne "une destination probable pour ces armes, car les prix de ces armes à feu sur le marché noir sont nettement plus élevés en Europe, notamment dans les pays scandinaves".

"Ces armes seront échangées à travers les continents"

Si Interpol tire la sonnette d'alarme, c'est que des tonnes de matériel militaire ont d'ores et déjà été envoyées en Ukraine, où l'armée de Kiev lutte contre l'invasion de Moscou. Mardi, le président américain Joe Biden a annoncé que les Etats-Unis allaient "fournir aux Ukrainiens des systèmes de missile plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clé sur le champ de bataille en Ukraine". 

"Même les armes qui sont utilisées par les militaires, les armes lourdes, seront disponibles sur le marché criminel", a averti Jürgen Stock. "Nous encourageons déjà les pays membres (d'Interpol, NDLR) - nous avons une base de données sur le partage d'informations sur les armes - à utiliser ces bases de données parce qu'aucune région ou pays ne peut s'en occuper seul", a-t-il poursuivi. "Les criminels dont je parle opèrent au niveau mondial, donc ces armes seront échangées à travers les continents", a encore commenté le directeur général d'Interpol. 


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