Ukraine : des milliers d'enquêtes pour crime de guerre, vers de nouvelles sanctions... Le point sur la situation

Enola Richet avec AFP
Publié le 11 avril 2022 à 6h24

Source : JT 20h WE

L'Ukraine a ouvert 5600 enquêtes pour de possibles crimes de guerre commis sur son territoire par de l'armée Russe.
Tandis que les évacuations continuent à Kramatorsk, l'Europe continue à réfléchir à de nouvelles sanctions.
Les faits marquants de ces dernières 24 heures.

Alors que plus de 1200 corps ont déjà été découverts dans la région de Kiev, l'Ukraine met en cause l'armée russe dans des milliers d'enquêtes pour crimes de guerre, et continue d'évacuer les habitants de Kramatorsk. De son côté, l'Europe prévoit une rencontre avec Vladimir Poutine, lundi 11 avril, et réfléchit à une sixième vague de sanctions. 

Ouverture d'enquêtes pour crimes de guerre par l'Ukraine. L'Ukraine a ouvert 5600 enquêtes pour crimes de guerre présumés sur son territoire depuis le début de l'invasion russe, a indiqué dimanche la procureure générale du pays, Iryna Venediktova, sur la chaîne britannique Sky News. Plus de 1200 corps ont été découverts à ce jour dans la région de Kiev, en partie occupée pendant plusieurs semaines par les forces russes, a-t-elle dit, sans préciser si ces corps étaient exclusivement ceux de civils. Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a appelé de son côté les scientifiques à étudier les effets de la propagande russe qui a, selon lui, préparé le terrain pour les atrocités de Boutcha, au nord-ouest de Kiev. 

Les évacuations continuent à Kramatorsk.  Deux jours après le massacre de la gare de Kramatorsk (Est), où 52 civils, dont cinq enfants qui se préparaient à fuir, ont été tués dans une frappe attribuée à un missile russe, l'évacuation de la population se poursuit. Dimanche, la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, a par ailleurs indiqué que 4532 civils avaient pu être évacués la veille de zones menacées par les combats.

L'Europe réfléchit à de nouvelles sanctions et rencontre Poutine

L'Europe discute de nouvelles sanctions. De leur côté, les ministres des Affaires étrangères de l'UE vont discuter lundi au Luxembourg d'une sixième vague de sanctions contre Moscou, mais l'arrêt des achats de pétrole et de gaz pour cesser de financer l'effort de guerre russe divise les 27. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, continue de demander à ses interlocuteurs européens "l'adoption de sanctions puissantes". Il réclame un arrêt des achats de pétrole et de gaz et la fourniture d'armes lourdes pour résister à l'offensive annoncée dans la région du Donbass, à l'est. 

Rencontre entre Poutine et un dirigeant européen lundi. Le chancelier autrichien, Karl Nehammer, doit devenir lundi le premier dirigeant européen à rencontrer le président Vladimir Poutine à Moscou, depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, a annoncé la chancellerie, dimanche.

Le PIB ukrainien se contracte drastiquement. L'économie de l'Ukraine va se contracter de 45,1% cette année en raison de la guerre menée par la Russie, dont le PIB devrait lui-même s'effondrer de 11,2%, selon les dernières prévisions de la Banque mondiale publiées dimanche 10 avril. Toute la région subit les conséquences économiques de ce conflit : l'institution table ainsi sur une contraction de 4,1% du PIB pour les pays émergents et en développement d'Europe et d'Asie centrale. La seule Europe de l'Est devrait subir une récession de 30,7%. Plus de 4,5 millions de réfugiés ukrainiens ont déjà fui la guerre et la crise de leur pays depuis le 24 février, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés.  


Enola Richet avec AFP

Sur le
même thème

Tout
TF1 Info