Plus d'un an après le début de l'invasion russe en Ukraine, les deux camps s'accusent de crimes de guerre.Plusieurs enquêtes internationales ont été lancées sur ceux dont est accusée la Russie, notamment à Boutcha et Marioupol.De son côté, Moscou a créé un comité d'enquête pour tenter de documenter des frappes ukrainiennes sur des civils dans les territoires occupés par la Russie.
Des enquêteurs pour documenter les exactions commises dans le cadre du conflit en Ukraine. Depuis le début de l'invasion russe, les images sont devenues courantes, alors que les forces de Moscou sont accusées de nombreux "crimes de guerre" dans le pays, comme à Boutcha, près de Kiev, devenue le symbole des atrocités qui leur sont imputées depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022. Des accusations rejetées par Moscou qui a décidé de répliquer. Les autorités ont ainsi créé un comité d'enquête avec un objectif : mettre en évidence des crimes de guerre perpétrés par l'Ukraine dans les territoires occupés. Une équipe de LCI s'est rendue dans la ville de Donetsk, capitale de la région séparatiste située dans le Donbass, à la rencontre de ces enquêteurs.
Documenter chaque élément en photo
Cette commune de plus de 900.000 habitants est située à une quinzaine de kilomètres de la ligne de front. Dans les rues, deux hommes inspectent le moindre signe de bombardement et tentent de récolter des preuves prouvant d'éventuels crimes de guerre commis par l'armée ukrainienne. "Quand un tir a lieu dans un quartier, nous ne nous y rendons pas tout de suite, c'est trop dangereux pour nous. Nous ne nous y rendons qu'une fois le bombardement terminé", explique Sergueï Pereverzev, chef de département du comité, dans le reportage en tête de cet article. "Nous intervenons en priorité sur les sites très fréquentés qui subissent des frappes, comme les hôpitaux, les écoles, les jardins d'enfants, les institutions sociales et les lieux de rassemblement", détaille de son côté Sergueï Finogeev, photographe du comité.
Selon les deux hommes, la ville est régulièrement touchée par des tirs d'obus et de roquettes et ils affirment que des civils russes seraient morts sur un marché. "Le marché couvert a subi des tirs des groupes armés ukrainiens. C'est un endroit où l'on vend de la nourriture, des produits alimentaires. Ici se trouvent des civils normalement, ce n'est pas un site militaire, ça ne l'a jamais été", assure Sergueï Pereverzev. Il inspecte ainsi chaque recoin à la recherche de preuves. "Nous documentons chaque élément avec des photos, les étudions et les rendons publics via les moyens d'information de la République populaire de Donetsk", explique Sergueï Finogeev.
La Russie visée par plusieurs enquêtes internationales
De retour dans le bureau du comité, Sergueï Pereversev montre d'ailleurs des munitions retrouvées sur des lieux où selon lui se trouvaient des civils et n'hésite pas à pointer du doigt les Occidentaux. Il exhibe un objet qu'il présente comme "le moteur d'une roquette LRM Himars" portant selon lui "un numéro qui indique la date de fabrication" - soit le 17 décembre 2010 - et "de fabrication américaine", montrant un autre bout de roquette qui a "un autre numéro de série américain", selon lui. Des accusations difficilement vérifiables, mais pour la Russie, c'est la preuve que l'Otan, en fournissant des munitions à l'Ukraine, est pleinement impliqué dans ce conflit.
Les membres de l'Alliance atlantique ont effectué plusieurs livraisons de matériel militaire à l'Ukraine pour l'aider à se défendre face à l'invasion de la Russie. Par ailleurs, depuis le début du conflit, le 24 février 2022, plusieurs enquêtes internationales ont été lancées contre la Russie sur des accusations - rejetées par Moscou - de bombardements indiscriminés, viols, torture, exécutions sommaires, et des "déportations" d'enfants qui ont valu à Vladimir Poutine un mandat d'arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI). Les forces ukrainiennes sont elles-mêmes accusées d'exécutions sommaires de prisonniers russes.
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