Fosse commune à Izioum, Moscou et Pékin renforcent leurs liens... Le point sur la situation en Ukraine

Justine Briquet-Moreno
Publié le 16 septembre 2022 à 6h59, mis à jour le 16 septembre 2022 à 15h32
Fosse commune à Izioum, Moscou et Pékin renforcent leurs liens... Le point sur la situation en Ukraine
Source : JUAN BARRETO / AFP

La présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen souhaite que Vladimir Poutine comparaisse devant la justice internationale.
Les présidents russe et chinois renforcent leurs liens face à l'Occident.
Une fosse commune a été découverte à Izioum, dans la région de Kharviv.

203 jours après le début du conflit, l'Union européenne réaffirme qu'elle soutiendra l'Ukraine face à la Russie "aussi longtemps" qu'il le faudra. Une promesse formulée par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, lors de son déplacement à Kiev, jeudi 15 septembre. La journée, placée sous le signe de la diplomatie, a notamment été l'occasion pour elle de demander à ce que Vladimir Poutine soit poursuivi en justice pour les crimes de guerre commis par ses soldats. Au même moment, le président russe s'est entretenu avec son homologue chinois dans l'objectif de renforcer leur lien face aux Occidentaux. 

Vladimir Poutine traduit en justice, le souhait d'Ursula von der Leyen

"Il faut que Poutine perde cette guerre et réponde de ses actes." Ces mots prononcés ont été prononcés par Ursula von der Leyen, jeudi 15 septembre, sur la chaîne de télévision du quotidien allemand Bild. La présidente de la Commission européenne a plaidé en faveur de la comparution du président Vladimir Poutine devant la justice internationale pour répondre des crimes de guerre perpétrés par l'armée russe en Ukraine. 

"Nous soutenons la collecte des preuves" en vue d'une procédure devant la Cour pénale internationale, a ajouté la cheffe de l'exécutif européen, qui était en visite dans la capitale ukrainienne.  Selon elle, les fondements du système de droit international demandent de poursuivre de tels crimes. Et de conclure : "Au bout du compte, c’est Poutine qui en est responsable".

Vladimir Poutine et Xi Jimping s'unissent face à l'Occident

Lors de leur première rencontre depuis l'invasion russe en Ukraine, Vladimir Poutine et son homologue chinois, Xi Jimping, ont affiché leur volonté de renforcer leurs liens. Les deux chefs d'État se sont réunis, jeudi 15 septembre, en marge d'un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Samarcande, en Ouzbékistan.

Si le président russe a salué la "position équilibrée" de Xi Jinping concernant l'Ukraine, il a également concédé le fait qu'il comprenait "(ses) questions et (ses) inquiétudes". Jusqu'ici, Pékin n'a jamais émis de critique publique sur l'invasion russe, mais s'est déjà exprimé à plusieurs reprises en faveur de Moscou face aux sanctions occidentales.

Une "fosse commune découverte" à Izioum

Une "fosse commune" a été découverte à Izioum, une ville reprise aux forces russes, située dans la région de Kharviv, a révélé le président ukrainien. "Nous voulons que le monde sache ce que l'occupation russe a provoqué", a déclaré Volodymyr Zelensky sans donner davantage de détails quant au nombre de personnes enterrées et les causes de leurs décès.

Appel au retrait russe de la centrale de Zaporijia

Le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté, ce jeudi 15 septembre, une résolution appelant la Russie à retirer ses soldats de la centrale ukrainienne de Zaporijjia, ciblée à plusieurs reprises par des bombardements. Les forces russes ont pris le contrôle de ce site nucléaire le 4 mars dernier, peu après le début de l'invasion.

L'adoption de cette résolution a immédiatement été "saluée" par le ministre de l'Énergie ukrainien, Guerman Galouchtchenko. Par ailleurs, la résolution soutient par les efforts de l'AIEA qui a entamé des consultations avec l'Ukraine et la Russie pour établir une zone de sécurité dans le périmètre de la centrale. Déjà début mars, le Conseil avait adopté une première résolution pour avertir contre "le risque d'un accident nucléaire qui mettrait en danger la population de l'Ukraine, des Etats voisins et de la communauté internationale".

Berlin va livrer des armes à l'Ukraines, mais pas de chars

Des véhicules blindés seront "très bientôt" livrés à Kiev, mais ce ne sera pas le cas des chars de combat également réclamés par Kiev, a annoncé jeudi la ministre allemande de la Défense. "Il est encourageant de voir les succès que l'Ukraine a pu remporter ces derniers jours, notamment grâce aux armes allemandes", a déclaré Christine Lambrecht devant la presse.

Pendant son discours, elle a annoncé l'envoi de deux nouveaux lance-roquettes multiples Mars-II, ainsi que 200 roquettes et 50 véhicules de transport tout-terrain.  Pour autant, Berlin ne compte pas livrer des chars de combat Leopard-2 et ce, malgré les demandes insistantes du pouvoir ukrainien. 


Justine Briquet-Moreno

Sur le
même thème

Tout
TF1 Info