Fuite de documents secrets américains, Zaporijia "en sursis", Wagner... Le point sur la situation en Ukraine

par S.M avec AFP
Publié le 14 avril 2023 à 10h15

Source : TF1 Info

Le directeur de l'AIEA s'inquiète de la "sûreté" de la centrale nucléaire de Zaporijia, à proximité de laquelle deux mines ont récemment explosé.
Sur le terrain, la Russie affirme que l'Ukraine est sur le point de perdre Bakhmout, à l'est du pays.
Les faits marquants de ces dernières 24 heures.

L'auteur présumé des fuites de documents classifiés américains présenté à la justice. Jack Teixeira, le jeune homme de 21 ans soupçonné d'être à l'origine d'un des plus graves scandales de fuites de documents confidentiels depuis dix ans aux États-Unis, devrait être présenté à la justice vendredi au lendemain de son arrestation. Il est soupçonné d'avoir constitué un risque "très grave" pour la sécurité nationale des États-Unis, selon le Pentagone, en divulguant en ligne des documents confidentiels sur la guerre en Ukraine, et qui suggèrent aussi que Washington collecte des renseignements sur ses proches alliés, notamment Israël et la Corée du Sud. Une affaire des plus embarrassantes pour le gouvernement du président Joe Biden.

La situation de la centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, inquiète. Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a estimé, jeudi 13 avril, que l'on était "en sursis" concernant la "sûreté" de la centrale de Zaporijia, à proximité de laquelle deux mines ont récemment explosé. "Si nous n'agissons pas pour protéger la centrale, notre chance tournera tôt ou tard, avec des conséquences potentiellement graves sur la santé humaine et l'environnement", a mis en garde Rafael Grossi dans un communiqué. Deux explosions de mines terrestres se sont produites à l'extérieur de la clôture entourant ce site, la première le 8 avril et une autre quatre jours plus tard, selon le communiqué.

L'Ukraine sur le point de perdre Bakhmout ?

Wagner sur la liste des sanctions européennes. L'Union européenne a ajouté jeudi l'organisation paramilitaire russe sur sa liste des individus et entités sanctionnés pour "participation active à la guerre d'agression russe contre l'Ukraine". Ce groupe de mercenaires, qui combat dans l'est du territoire ukrainien pour tenter de s'emparer des villes de Bakhmout et de Soledar, avait déjà été placé en février sur une autre liste de sanctions de l'UE pour violation des droits de l'Homme et "déstabilisation" de pays en Afrique. 

Sur le terrain, la Russie a affirmé, jeudi, bloquer les forces ukrainiennes dans Bakhmout et empêcher tout renfort d'y entrer, laissant entendre qu'elle était sur le point de prendre cette ville de l'est du pays, épicentre des combats depuis l'été dernier. Dans un commentaire à l'AFP, l'armée ukrainienne a immédiatement démenti, en assurant continuer à ravitailler ses troupes dans Bakhmout et y infliger quotidiennement des "pertes folles" à l'ennemi. Les troupes de Wagner continuent de mener l'avancée principale dans le centre-ville de cette zone, dont ils occupent les flancs nord et sud. Les forces ukrainiennes, quant à elles, sont confrontées à d'importants problèmes de réapprovisionnement, mais ont procédé à des retraits ordonnés des positions qu'elles ont été forcées de concéder.

Soupçons de détournement de sanctions russes. Le G7 a fait part, jeudi soir, au gouvernement fédéral suisse de ses "inquiétudes" concernant le possible contournement des sanctions économiques imposées depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie et dressé un catalogue précis des mesures à prendre, selon la Tribune de Genève. Les ambassadeurs jugent notamment que la Suisse n'a pas été assez active dans les opérations de gel d'avoirs russes qui se trouvent dans le pays alpin. Le courrier recommande également au Conseil d'enquêter activement sur les structures financières suspectes, mieux coordonner le travail entre les différentes autorités helvétiques compétentes, augmenter les ressources, etc.

Lula en Chine. Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, rencontre aujourd'hui à Pékin son homologue Xi Jinping, avec qui il espère renforcer les liens après avoir vivement critiqué la veille le FMI et l'omniprésence du dollar américain. Face à Xi Jinping, Lula veut notamment aborder le conflit en Ukraine. Les deux pays ont en commun de n'avoir jamais imposé de sanctions financières à la Russie. Lula espère jouer à nouveau le rôle de médiateur qui avait contribué aux accords nucléaires entre l'Iran et les États-Unis lors de son deuxième mandat (2007-2010). La Chine, elle, est sous une pression internationale croissante pour peser sur Moscou et l'amener à la table des négociations.


S.M avec AFP

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