Moscou a affirmé jeudi avoir mobilisé son armée pour repousser une attaque ukrainienne contre la région frontalière russe de Belgorod.La zone fait face à des bombardements massifs, qui ont poussé de nombreux habitants à fuir.Ce territoire, vivement disputé, est stratégique dans le conflit entre les deux pays.
L'oblast de Belgorod aux avant-postes du conflit entre l'Ukraine et la Russie. Cette région frontalière a été visée ce jeudi par des bombardements. Désormais sous le feu des projecteurs, cette province est pourtant au cœur de la guerre depuis plus d'un an.
Point d'ancrage de l'armée russe en février 2022 avant son invasion, la cité russe est désormais dans le viseur des Ukrainiens. Ou, plus exactement, d'hommes armés venus d'Ukraine dont les incursions depuis deux semaines ont suscité un choc en Russie. Depuis, plusieurs pans de ce territoire forestier subissent des tirs nourris de mortier et d'artillerie, ainsi que des attaques de drones, selon les autorités locales.
Des centaines de personnes évacuées préventivement
La tension est montée d'un cran ce jeudi : Chebekino, une ville située à 10 km de la frontière, a "fait face à des frappes ininterrompues" aux lance-roquettes, selon le gouverneur local, Viatcheslav Gladkov. Des vidéos sur les réseaux sociaux montraient plusieurs immeubles résidentiels dont la toiture était enflammée. Le gouverneur a précisé que les forces ukrainiennes n'avaient pas pénétré sur le sol russe. Un groupe se faisant appeler le "Corps des volontaires russes", qui se dit composé de combattants russes pro-Kiev et qui avait revendiqué un rôle dans l'incursion à Belgorod la semaine dernière, a toutefois affirmé jeudi après-midi que ses hommes livraient des combats en territoire russe près de Chebekino.
Seule certitude : par prudence, des enfants ont commencé à être évacués mercredi. Pas moins 200 personnes devaient quitter jeudi la région et 600 personnes vont être évacuées samedi pour s'installer dans un logement temporaire dans d'autres villes russes.
Si Belgorod paie un lourd tribut au conflit, c'est notamment en raison de son emplacement stratégique. Celle qui signifie "la ville blanche" en raison des nombreuses falaises de calcaire qui s'y trouvent est en effet en première ligne du conflit. Dépôt de munitions, stockage de carburant, centrale électrique… les infrastructures y sont nombreuses. Et deviennent des cibles en temps de guerre : la plupart d'entre elles ont déjà été bombardées.
Preuve que la situation à quelques encablures de l'ennemi ukrainien inquiète le Kremlin : la région est désormais sous le "régime légal de zone d’opération antiterroriste". Les autorités peuvent à présent plus facilement orchestrer le contrôle de la zone et les évacuations. C’est aussi et surtout une première depuis le début de la guerre en Ukraine.
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