Selon Kiev, les soldats russes se seraient retirées de plusieurs villes du Donbass, face à la contre-offensive ukrainienne.Les parlementaires américains ont approuvé, ce mardi, un nouveau plan d'aide à l'Ukraine de 40 milliards d'euros.Les faits marquants de ces dernières 24 heures.
L'offensive russe sur l'Ukraine continue durant ce 77ᵉ jour de guerre. Selon les autorités ukrainiennes, l'étau russe se desserrerait à Kharkiv, deuxième ville du pays. "Nos forces armées nous ont donné à tous de bonnes nouvelles de la région de Kharkiv. Les occupants sont progressivement repoussés de Kharkiv", a dit le président Volodymyr Zelensky dans une vidéo. "Je suis reconnaissant à tous nos combattants qui tiennent bon et font preuve d'une force surhumaine pour chasser l'armée d'envahisseurs."
D'autres localités auraient aussi été libérées - Cherkasy Tychky, Rusky Tychky, Roubijné et Bayrak - a indiqué l'état-major ukrainien sur Facebook. Mais "l'intensité des bombardements dans le district de Kharkiv a augmenté", a-t-il aussi relevé. De plus, selon Oleg Snegoubov, chef de l'administration régionale de Kharkiv s'exprimant sur Telegram, "en se retirant, les occupants russes laissent derrière eux des pièges mortels", des mines.
44 morts dans l'Est. Mardi 10 mai, les corps d'une quarantaine de civils ont été retrouvés dans les décombres d'un immeuble détruit en mars à Izioum, une ville sous contrôle russe de la région de Kharkiv dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités ukrainiennes. "Quarante-quatre corps de civils ont été trouvés à Izioum (...) dans les décombres d'un immeuble de cinq étages détruit durant la première quinzaine de mars" par la Russie, a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Sinegooubov.
Des pertes humaines considérables. Pour l'heure, impossible de dire combien de civils sont morts dans le conflit, débuté le 24 avril dernier. Rien que pour Marioupol, les Ukrainiens évoquent un bilan de 20.000 morts. Côté militaire, le Kremlin admet désormais des "pertes importantes". Certaines sources occidentales évoquent jusqu'à 12.000 soldats russes tués. Le président Zelensky a déclaré qu'environ 2.500 à 3.000 soldats ukrainiens avaient été tués et quelque 10.000 blessés. Aucune donnée indépendante ne permet de confirmer ou d'infirmer ces allégations.
Le siège d'Azovstal se poursuit. Dans le sud-est, les forces russes ont encore pilonné l'aciérie Azovstal, à Marioupol, où se terrent toujours des dizaines d'Ukrainiens, soldats et civils. "Des dizaines de frappes", "chaque heure", a écrit sur Telegram Petro Andriouchtchenko, adjoint au maire de cette ville portuaire prise par les Russes et presque entièrement détruite.
Après l'Ukraine, la Moldavie ?
Kiev se repeuple. Près des deux tiers des 3,5 millions d'habitants de Kiev sont revenus dans la capitale ukrainienne, qui s'était vidée de la majorité de ses résidents au début de l'invasion russe le 24 février, a indiqué mardi le maire Vitali Klitschko. Même s'il y a encore un couvre-feu, des barrages routiers, "si ces limitations ne vous font pas peur, vous pouvez effectivement revenir", a ajouté l'édile, qui jusqu'ici appelait les habitants à patienter.
Une extension du conflit inéluctable ? Vladimir Poutine n'a pas l'intention de limiter sa volonté d'occupation à la seule région du Donbass en Ukraine, mais veut porter le conflit à la Transdniestrie, région de Moldavie qui a fait sécession en 1990, a déclaré mardi la cheffe du renseignement américain, Avril Haines. "Nous estimons que le président Poutine se prépare à un conflit prolongé en Ukraine, durant lequel il a encore l'intention d'atteindre des objectifs au-delà du Donbass", a déclaré Mme Haines lors d'une audition au Congrès. Les services de renseignements américains estiment que l'armée russe veut "étendre le pont terrestre (dans le sud de l'Ukraine) à la Transnistrie", a-t-elle ajouté.
Les Américains sur le point de valider une nouvelle aide
Les États-Unis débloquent une nouvelle enveloppe. Dans la nuit de mardi à mercredi, la Chambre américaine des représentants a adopté une enveloppe faramineuse de près de 40 milliards de dollars pour la crise ukrainienne, suivant Joe Biden dans son soutien indéfectible à Kiev. Le texte voté par des élus des deux camps dans la soirée comprend un volet économique et humanitaire, mais aussi des armes et des munitions. Il doit désormais être voté au Sénat avant d'être promulgué par le président américain.
Adhésion de l'Ukraine à l'UE. Mardi, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a estimé que l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne était devenue une "question de guerre ou de paix" à la suite de l'invasion du pays par la Russie. "Une des raisons pour lesquelles la guerre a commencé est que Poutine était convaincu que l'Europe n'avait pas besoin de l'Ukraine", a-t-il estimé.
Cyberattaque russe. Les Européens et les États-Unis ont accusé formellement, ce mardi, les autorités russes d'avoir mené une cyberattaque contre un réseau de satellites juste avant son offensive contre l'Ukraine, fin février, pour préparer le terrain. "Nous pouvons l'attribuer au gouvernement russe", a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell devant la presse à Bruxelles. C'est la première fois que l'UE accuse directement le Kremlin d'une telle manœuvre. "La cyberattaque a eu lieu une heure avant l'invasion non provoquée et injustifiée de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022, facilitant ainsi l'agression militaire", affirme l'Union européenne.
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