Guerre en Ukraine : l'UE dévoile un sixième train de sanctions autour d'un embargo sur le pétrole russe

Maxence GEVIN avec AFP
Publié le 4 mai 2022 à 12h07
JT Perso
Comment désactiver votre Adblocker
  • Cliquez sur l'icône de votre Adblocker installé dans votre navigateur. En général elle se trouve dans le coin supérieur droit de votre écran. Si vous utilisez plusieurs adblockers, veillez à bien tous les désactiver pour pouvoir accéder à votre vidéo.
  • Suivez les instructions indiquées par votre Adblocker pour le désactiver. Vous devrez peut-être sélectionner une option dans un menu ou cliquer sur plusieurs boutons.
  • Lorsque votre Adblocker est désactivé, actualisez votre page web.
  • Remarque : Si vous utilisez le navigateur Firefox, assurez-vous de ne pas être en navigation privée.
adblock icone
Un bloqueur de publicité empêche la lecture.
Veuillez le désactiver et réactualiser la page pour démarrer la vidéo.

Source : JT 20h Semaine

La Commission européenne a dévoilé mercredi un sixième train de sanctions contre la Russie, après l'invasion de l'Ukraine.
Outre un embargo progressif sur le pétrole russe, l'UE envisage d'étendre l'exclusion du système Swift à d'autres banques du pays.
Ces nouvelles mesures doivent encore être votées par les États membres.

L'Union européenne serre encore la vis. Par la voix de sa présidente, Ursula von der Leyen, la Commission européenne a présenté mercredi le sixième train de sanctions contre la Russie. 

Un embargo sur le pétrole, mais...

Bruxelles propose d'abord l'instauration progressive d'un embargo sur le pétrole russe. "Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d'ici à la fin de l'année", a affirmé la dirigeante. "Il s'agira d’une interdiction complète des importations de tout le pétrole russe, transporté par voie maritime ou par oléoduc, brut et raffiné (...) de façon ordonnée, d’une manière qui nous permettra de mettre en place d'autres voies d'approvisionnement", ajoute-t-elle. "Nous exercerons ainsi une pression maximale sur la Russie, tout en réduisant au minimum les dommages collatéraux pour nous et nos partenaires", martèle-t-elle. 

Selon plusieurs responsables et diplomates européens, le texte soumis par l'exécutif européen, qui doit encore être voté par le parlement, prévoit une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie. Ces deux pays, enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba, pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023. Budapest a tout de même dénoncé l'absence de "garantie" pour sa sécurité énergétique. "Nous ne voyons pas de plan concernant la manière de réussir une transition sur la base des propositions actuelles", s'est insurgé le gouvernement hongrois. Pour rappel, le pétrole russe représente environ un quart des importations de cette énergie par l'UE. 

Trois autres banques russes exclues de Swift

Par ailleurs, l'Union européenne propose d'exclure trois banques russes supplémentaires du système financier international Swift. Parmi elles, Sberbank, de loin le plus gros établissement du pays (environ un tiers du secteur bancaire). Jusqu'ici, sept banques ont déjà été privées d'accès à cette plateforme de messagerie sécurisée indispensable pour certaines opérations financières. "Nous frappons des banques d’une importance systémique essentielle pour le système financier russe et la capacité de destruction de Poutine. Cela renforcera l'isolement total du secteur financier russe", s'est félicitée Ursula von der Leyen.

Sur le plan de l'information, la Commission souhaite bloquer l'accès aux ondes européennes à trois grands radiodiffuseurs d'État russes, qui se verraient interdits de distribuer leurs contenus dans l'UE par câble, satellite, internet ou applications sur smartphone.

Le patriarche Kiril personnellement sanctionné ?

Enfin, de nouvelles personnalités pourraient, personnellement, être sanctionnées. Selon un document consulté par l'AFP, l'organe exécutif de l'Union Européenne envisage d'ajouter, sous réserve de validation par les États membres, 58 personnalités à cette liste noire (interdiction d'entrée dans l'UE et gel des avoirs). Celle-ci comprend de nombreux militaires russes, mais aussi la femme, la fille et un fils du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Le patron du gendarme russe des télécoms Roskomnadzor, Andreï Lipov, en fait aussi partie, tout comme le chef de l'Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill. Ce dernier, "un allié de longue date du président Vladimir Poutine, est devenu l'un des principaux soutiens de l'agression militaire russe contre l'Ukraine", souligne le document. 

Lire aussi

À noter que 17 entités sont aussi concernées par ces mesures, parmi lesquelles l'avionneur Soukhoï, dont les chasseurs sont utilisés en Ukraine. Même chose pour d'autres entreprises fournissant les forces armées russes en électricité, télécommunications, matériel (véhicules, drones, pneus), mais aussi en uniformes et en repas.

Plus d'un millier de personnes sont déjà sanctionnées par l'UE, dans le cadre de la guerre en Ukraine. 


Maxence GEVIN avec AFP

Sur le
même thème

Tout
TF1 Info