Guerre en Ukraine : la région russe de Belgorod ciblée par une nouvelle incursion armée, selon Moscou

par A. Lo. avec AFP
Publié le 1 juin 2023 à 14h56

Source : TF1 Info

L'aviation et l'artillerie russes ont été mobilisées pour repousser une attaque dans la région frontalière à l'Ukraine.
Des bombardements massifs ont poussé de nombreux habitants à fuir les lieux.
Les autorités russes ont blâmé l'armée ukrainienne.

La région de Belgorod a de nouveau été le théâtre de bombardements ce jeudi 1er juin. Selon les autorités russes, des forces ukrainiennes ont tenté d'"envahir" cette région, menant des frappes nourries qui ont blessé onze personnes, notamment dans la ville de Chebekino, frontière à l'Ukraine.

11 personnes blessées

"Jusqu'à deux compagnies d'infanterie motorisée renforcées par des chars", soit jusqu'à 200 soldats, ont tenté "d'envahir le territoire russe" vers 3h du matin (2h à Paris), a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué. L'assaut a été précédé par le "bombardement d'installations civiles", puis "trois attaques menées par des groupes terroristes ukrainiens ont été repoussées" par les militaires russes, épaulés par l'aviation qui a effectué 11 frappes et l'artillerie qui en a mené 79, a déclaré le ministère de la Défense.

Les assaillants "ont subi des pertes importantes" et "ont été repoussés", a-t-il encore ajouté. Un groupe se faisant appeler le "Corps des volontaires russes", qui se dit composé de combattants russes pro-Kiev a toutefois affirmé ce 1er juin, dans l'après-midi que ses hommes livraient des combats en territoire russe près de Chebekino.

Des villes évacuées suite aux frappes

Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a de son côté rapporté des "frappes ininterrompues" ukrainiennes sur la zone, y compris au lance-roquettes multiple Grad, très destructeur. Ces frappes ont visé Chebekino, ville comptant 40.000 habitants et située à une dizaine de kilomètres de la frontière ukrainienne, faisant au moins neuf blessés et endommageant plusieurs bâtiments.

"Le bâtiment d'un foyer touché par les obus est en flammes, celui de l'administration (locale) a également subi des dégâts", a détaillé Viatcheslav Gladkov, précisant que la ville n'avait plus d'électricité. Des vidéos sur les réseaux sociaux montraient plusieurs immeubles résidentiels dont la toiture était enflammée. Toujours selon Viatcheslav Gladkov, le village de Novopetrovka, également situé dans la région de Belgorod, a, lui aussi, été visé par des frappes qui ont blessé deux enseignants d'une école locale.

Face à cette situation, les habitants des zones bombardées fuient et sont accueillis dans des centres d'accueil temporaires. "Le plus grand centre d'hébergement temporaire municipal se remplit progressivement, donc tous les arrivants venant de Chebekino sont envoyés de façon organisée vers d'autres centres inoccupés", a indiqué Viatcheslav Gladkov.

La région russe de Belgorod est intensivement bombardée depuis plusieurs jours, au point que les autorités russes avaient commencé à évacuer les enfants de zones particulièrement touchées, ce 31 mai. Les lieux avaient par ailleurs été le théâtre la semaine dernière d'une spectaculaire incursion d'hommes armés venant d'Ukraine, qui a suscité des questions sur la solidité de la frontière russe. Ces frappes et ces affrontements se produisent alors que depuis plusieurs mois, l'Ukraine répète préparer une contre-offensive d'ampleur.

Suite à cette offensive, le Kremlin a dénoncé une absence de critiques internationales. "Toujours pas un seul mot qui critiquerait ou condamnerait le régime de Kiev pour cela", a accusé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, assurant que cette attaque n'aura "aucune influence" sur la conduite de la campagne militaire russe en Ukraine.


A. Lo. avec AFP

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