Ukraine : le pape François "disponible" pour aider au règlement de la guerre

L.C avec l'AFP
Publié le 4 avril 2022 à 8h34

Source : JT 13h WE

Dimanche 3 avril, le pape François a exprimé sa "disponibilité" pour faire taire les armes, et s'est dit à prêt à se rendre à Kiev.
La veille, le souverain pontife avait condamné une "guerre sacrilège" au lendemain de la découverte de cadavres de civils à Boutcha, qui a suscité choc et indignation.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le pape François condamne l'invasion russe. Cette fois-ci, il s'est dit prêt à se rendre à Kiev pour faire taire les armes. Interrogé par la presse dans l’avion qui l’emmenait de Rome à Malte, dimanche 3 avril, le souverain pontife a assuré que "le Saint-Siège faisait tout son possible" pour faciliter un règlement du conflit. Pour ce faire, un déplacement dans la capitale ukrainienne serait sur table. "Je ne sais pas s'il pourra avoir lieu, ni s'il serait utile", a-t-il cependant souligné.

Il a également affirmé qu'une rencontre avec le patriarche orthodoxe russe Kirill, qui soutient le chef du Kremlin, était toujours "à l'étude". "Nous y travaillons et nous pensons au Moyen-Orient pour le faire".

"Une guerre sacrilège"

Le matin même, dans la capitale La Valette, le pontife n'avait pas mâché ses mots. Lors d'une messe en plein air devant au moins 12.000 personnes, il avait dénoncé "la guerre sacrilège" déclenchée par la Russie dans une "Ukraine martyrisée" au lendemain de la découverte de cadavres de civils dans la région de Kiev. La veille, c'est Vladimir Poutine qu'il visait sans le nommer. Dans une déclaration devant le président maltais, George Vella, et le corps diplomatique, il avait fustigé les actions d'un "puissant, tristement enfermé dans ses prétentions anachroniques d'intérêts nationalistes" qui "provoque et fomente des conflits".

Le Saint-Père, 85 ans, diminué par des problèmes de santé, n'en est d'ailleurs pas à sa première déclaration sur la guerre. Face au patriarche Kirill, à la mi-mars, il implorait la paix pour "aider ceux qui souffrent". Début du mois, il évoquait des "fleuves de sang et de larmes [qui] coulent" en Ukraine et demandait déjà à ce que "les négociations reprennent le dessus".


L.C avec l'AFP

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