Guerre en Ukraine : les filles de Poutine ciblées par de nouvelles sanctions

Publié le 8 avril 2022 à 12h00, mis à jour le 8 avril 2022 à 12h14

Source : JT 20h WE

Après les États-Unis, Londres a annoncé prendre des sanctions contre les filles de Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Leurs avoirs vont être gelés et elles vont être interdites d'entrée sur le territoire britannique.
La Russie est accusée d'avoir perpétré des crimes de guerre en Ukraine.

L'étau se resserre sur la Russie... et ses grandes figures. Après la découverte des crimes de guerre en Ukraine, à commencer par le massacre de Boutcha, les sanctions contre les proches de Vladimir Poutine et de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, se multiplient. Les États-Unis ont annoncé mercredi 6 avril de nouvelles mesures ciblant notamment les deux filles du président russe. Vendredi, c'est au tour du Royaume-Uni de prendre des sanctions similaires. 

Connues dans les médias sous les noms de Maria Vorontsova et Katerina Tikhonova, elles vont voir leurs avoirs aux États-Unis gelés. Leurs liens avec le système financier américain vont aussi être sectionnés. "Nous pensons que beaucoup des avoirs de Poutine sont dissimulés à travers des membres de sa famille, et c'est pourquoi nous les visons", a indiqué un haut responsable américain sous couvert d'anonymat lors d'une conférence téléphonique. Les deux jeunes femmes vont également être interdites d'entrée sur le territoire britannique, où tout éventuel actif sera gelé. Ekaterina Vinokourova, fille de Sergueï Lavrov, est aussi visée par ces mesures.

Les grandes banques et entreprises publiques ciblées

 En parallèle, d'autres sanctions, d'ordre économique et financier, ont été officialisées. En plus d'interdire tous les nouveaux investissements en Russie, une mesure connue depuis mardi, l'exécutif américain va imposer les contraintes les plus sévères qui soient à l'incontournable banque publique Sberbank et à la plus grande banque privée du pays, Alfa Bank. Ces institutions subiront dorénavant un gel de tous leurs avoirs "en contact avec le système financier américain", et seront interdites de toute transaction avec des acteurs américains, précise la Maison Blanche. "De grandes entreprises publiques stratégiques" vont également être frappées par ces nouvelles mesures. Aucun nom n'a, pour l'heure, filtré. 

En début de semaine, Washington avait arrêté l'interdiction à la Russie de rembourser sa dette en dollars, faisant croître le risque d'un défaut de paiement.

"J'ai dit clairement que la Russie paierait un prix lourd et immédiat pour ses atrocités à Boutcha", a justifié le président Joe Biden sur Twitter. "Nous privons (la Russie) de capitaux, nous la privons de technologie, nous la privons de talents et l'ensemble des mesures que nous prenons crée une spirale qui s'accélère au fur et à mesure que Poutine continue l'escalade", a confirmé le haut responsable cité plus haut. "Même un autocrate comme Poutine a passé un contrat social avec le peuple russe. Il leur a pris leur liberté en échange de stabilité. Et ce n'est pas ce qu'il leur donne en ce moment", affirme-t-il. 

De son côté, Londres, qui a annoncé vouloir mettre fin cette année à tout achat de pétrole et charbon russes et à terme du gaz russe, plaide auprès des Européens pour qu'ils réduisent davantage leur dépendance aux hydrocarbures russes. 

Le sujet doit être abordé vendredi par le Premier ministre Boris Johnson avec le chancelier allemand Olaf Scholz, qu'il reçoit à Downing Street.


Maxence GEVIN

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