Guerre en Ukraine : pour les civils, la fuite ou le chaos

Ukraine : les mines, nouvelle menace silencieuse après la destruction du barrage de Kakhovka

par M.L
Publié le 9 juin 2023 à 15h33
JT Perso
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Source : TF1 Info

Les inondations déclenchées par la démolition du barrage de Kakhovka entraînent des catastrophes en série.
Les habitants sont aussi menacés par des mines et des engins explosifs qui auraient été déployés pour détruire l'infrastructure, selon Handicap International.
Ces armes très dangereuses risquent de dériver avec les eaux et se retrouver au milieu des habitations, au cœur des villes, alerte l'association.

Après la destruction du barrage de Kakhovka mardi, les dangers se multiplient de toutes parts pour les habitants de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine. Crise humanitaire, danger environnemental, risque nucléaire à la centrale de Zaporijia, inquiétudes sanitaires face à une possible épidémie de choléra... Mais aussi désormais des risques liés aux engins explosifs qui auraient été déployés pour démolir l'infrastructure. Les civils se retrouvent "exposés au danger des mines et des engins non explosés ou abandonnés après l'explosion" du barrage, met en garde Handicap International dans un communiqué vendredi. 

"Au-delà de la catastrophe environnementale que cet accident représente, de nombreuses mines et des engins non explosés ou abandonnés, massivement présents dans le pays, ont été déplacés par le passage de l’eau", pointe l'organisation, signalant que ces "engins explosifs" peuvent avoir dérivé jusqu'aux habitations et être entrés au cœur des villes et des villages. "Un danger supplémentaire pour la population civile qui se déplace et les travailleurs humanitaires qui leur viennent en aide", déplore-t-elle, à l'heure où les opérations d'évacuation sont déjà ébranlées par des bombardements, notamment à Kherson. 

"Une contamination par les armes explosives sans précédent"

"La dépollution des terres sera, en outre, d’autant plus complexe pour les experts du déminage avec cette nouvelle catastrophe", signale-t-elle également : "La dissémination des mines antipersonnel et des engins explosifs compliquera le travail des experts en déminage, car ils deviendront plus difficiles à localiser, à neutraliser et à détruire". L'étendue de cette "contamination" ne pourrait être constatée que lorsque toute l'eau se sera totalement retirée des zones inondées, ajoute-t-elle. 

Selon l'organisation internationale, l'Ukraine connaît déjà "une contamination par les armes explosives sans précédent" depuis le début du conflit, en particulier dans l'est et le sud du pays, où se trouve le barrage démoli. Le pays serait en effet devenu le plus miné au monde selon des experts, le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky allant même jusqu'à accuser Moscou de "terrorisme des mines", avec plus de 345.000 engins neutralisés sur le sol ukrainien en avril dernier, selon Kiev. 

Handicap International condamne le recours à ce type d'armes, en violation du "droit international humanitaire et des normes internationales relatives aux droits de l'homme". "Les parties au conflit ne devraient jamais utiliser d'armes interdites, telles que les mines antipersonnel ou les armes à sous-munitions, à aucun moment et en aucune circonstance", insiste-t-elle dans son communiqué.

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Ces derniers jours, les preuves montrant que l'infrastructure de Kakhovka a été détruite par une explosion s'accumulent. Norsar, le réseau sismique norvégien, a publié vendredi des données sismiques sur la catastrophe : il a déclaré que des signaux provenant d'une station régionale en Roumanie faisait état d'une explosion à 2h54 mardi matin, d'après The Guardian. Il n'a toutefois pas tiré de conclusion sur l'identité des responsables de cette attaque, dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement. Les autorités ukrainiennes ont affirmé que les forces russes avaient miné le site, des allégations déjà lancées à l'automne dernier.

Plus largement, Handicap International alerte sur les "conséquences humanitaires durables" après la destruction du barrage, notamment bien sûr les "milliers de civils" contraints de fuir leur logement et à la recherche d'un abri, mais aussi la contamination de réserves d'eau "par le déversement massif d'ordures, de produits agrochimiques et d'autres matières dangereuses", l'arrêt des "systèmes de traitement des eaux usées et d'égouts" et l'inondation des champs agricoles.


M.L

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