Au lendemain du plan des Vingt-Sept sur la réduction de 15% de la consommation de gaz, Agnès Pannier-Runacher défend un "bon accord".Invitée sur LCI, la ministre de la Transition énergétique estime que Vladimir Poutine a échoué dans sa politique pour "mettre de la dissension dans l'UE".Elle vante un accord "inédit", et capable de "préserver nos chaînes industrielles".
L'Union européenne "fait bloc". Face à la crise du gaz russe, le plan de réduction de consommation de gaz validé mardi par les vingt-sept est un "bon accord", se félicite ce mercredi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Ruchacher. Il est "important d'un point de vue politique, car en dépit de sa politique pour mettre de la dissension au sein de l’UE, Vladimir Poutine est face à un mur de solidarité", insiste la ministre, invitée sur le plateau de LCI.
Ce plan, qui prévoit une réduction, entre août 2022 et mars 2023, de la consommation de gaz des États-membres d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période, s'est heurté à l'opposition de la Hongrie de Viktor Orban. Malgré cela, il reste "inédit", décidé "en cinq jours seulement", abonde Agnès Pannier-Runacher. Critiqué par ses opposants pour être un plan "à la carte", autorisant des dérogations pour certains pays, favorisant notamment l'Allemagne, la ministre défend, au contraire, des mesures permettant de "préserver nos chaînes industrielles, qui fonctionnent ensemble".
Protection de la population européenne
Ce plan est aussi "très important au point de vue énergétique", vante-t-elle. "C’est une obligation collective de réduire nos consommations de gaz pour préparer l’hiver, avec un plan précis", détaille-t-elle. Autant de mesures qui "protègent la population européenne", affirme-t-elle, prenant pour exemple le stockage stratégique de gaz - la France étant à 75 %, soit 20 point d'avance par rapport à ce qu'avait demandé la Commission, et vise les 100% des stocks au 1er novembre.
Quant aux dérogations, accordées à certains pays du sud de l'Europe, elles relèvent du "bon sens", assure Agnès Pannier-Runacher. "Un site s’arrête dans un pays, c’est l’arrêt de la production dans 30 autres usines ailleurs" rappelle-t-elle. Une interdépendance qui justifie donc ces dérogations. Au même titre que l'Allemagne, plus dépendante du gaz russe que l'ouest de l'Europe. "Notre sujet est de préserver l’économie. La vulnérabilité française, c'est l’électricité, et côté allemand c’est le gaz. Nous on doit produire de l’électricité, que nous enverra l’Allemagne, et nous enverrons du gaz, à l’Allemagne mais également à la Belgique et à la Suisse", illustre la ministre.
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