L'étau se resserre autour de la ville portuaire stratégique de Marioupol dans l'est de l'Ukraine, où les dernières troupes ukrainiennes se préparent à une offensive russe.Joe Biden a accusé pour la première fois Vladimir Poutine de commettre un "génocide" en Ukraine.Les faits marquant de ces 24 dernières heures.
Au 48ème jour de l'invasion russe en Ukraine, les forces russes ont maintenu la pression sur la ville portuaire stratégique de Marioupol (sud-est) et dans l'est de l'Ukraine, mardi 12 avril. L'étau s'est encore resserré sur les dernières troupes ukrainiennes qui défendent Marioupol, ville martyre, assiégée depuis plus de 40 jours par l'armée russe, largement détruite et où la situation humanitaire est dramatique. Les combats et bombardements russes à Marioupol ont fait au moins 20.000 morts depuis la fin février, ont affirmé mardi les autorités régionales.
Selon le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak, sur Twitter, "les soldats ukrainiens sont encerclés et bloqués" dans la ville où "des dizaines de milliers" de personnes ont péri et "90% des maisons" ont été détruites. La prise de Marioupol permettrait à la Russie de consolider ses gains territoriaux sur la bande côtière le long de la mer d'Azov en reliant les régions du Donbass à la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.
Vers une grande offensive
Kiev s'attend à une importante offensive russe dans l'est du pays. À la frontière entre la Russie et l'Ukraine, dans l'est, Moscou a fait de la conquête totale du Donbass son objectif prioritaire. De son côté, , Andriï Yermak, le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré sur Telegram que "la bataille pour les régions de Donetsk et Lougansk est un moment crucial de la guerre".
Les civils continuent à fuir les régions de Lougansk et Donetsk. Selon l'administration régionale de Lougansk, six trains d'évacuations devaient partir, mardi 12 avril. Selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), plus de 4,5 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion russe ordonnée par Vladimir Poutine le 24 février dernier. L'ONU estime aussi à 7,1 millions le nombre de déplacés à l'intérieur du pays. Au total, ce sont plus de 11,5 millions de personnes, c'est-à-dire plus d'un quart de la population, qui ont dû quitter leurs foyers, soit en traversant la frontière pour gagner les pays limitrophes, soit en trouvant refuge ailleurs en Ukraine.
La situation militaire n'a pas évolué dans le Nord et dans la région de Kiev. Le calme régnait, mardi 12 avril. Selon le Parquet général ukrainien, les corps de six personnes tuées par balles ont été retrouvés dans un sous-sol situé dans la banlieue de Kiev, dont s'est retirée fin mars l'armée russe. Une enquête a été ouverte. Suite à la découverte de nombreux cadavres à Boutcha, près de Kiev, aucun bilan récent des victimes civiles n'est pour l'instant disponible, mais il dépasse probablement la dizaine de milliers de morts.
Vladimir Poutine accusé de "génocide" par Joe Biden
L'inquiétude s'intensifie sur un possible recours d'armes chimiques par la Russie. Les États-Unis ont fait état "d'informations crédibles" sur la possibilité que la Russie fasse usage "d'agents chimiques" dans son offensive pour prendre la ville de Marioupol située à l'est de l'Ukraine, mardi 12 avril. Les Occidentaux et Kiev, très inquiets, ont mis en garde Moscou contre toute utilisation d'armes chimiques.
Joe Biden accuse Vladimir Poutine de "génocide" en Ukraine. Lors d'un déplacement dans l'Iowa, le président américain a déclaré "oui, j'ai appelé ça un génocide". Jusqu'à maintenant, l'administration américaine n'avait pas prononcé le mot "génocide" employé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Affirmant que les "preuves s'accumulaient" concernant les "choses horribles qu'ont faites les Russes en Ukraine", Joe Biden a prédit que le monde "en découvrirait encore davantage sur la dévastation".
Un proche de Vladimir Poutine arrêté
Viktor Medvedtchouk, arrêté à la suite d'une "opération spéciale". Le député et homme d'affaires ukrainien, proche de Vladimir Poutine, était en fuite depuis l'invasion russe en Ukraine. Ce sont les autorités ukrainiennes qui ont annoncé son arrestation. "Une opération spéciale a été menée grâce au SBU (les services de sécurité ukrainiens, NDLR). Bravo !", a indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur sa chaîne Telegram. Le SBU a ensuite confirmé son arrestation, sans donner de détails.
Volodymyr Zelensky tente de négocier avec la Russie. Le président ukrainien a proposé à Moscou "d'échanger" Viktor Medvedtchouk, proche du président russe Vladimir Poutine et récemment arrêté, contre les Ukrainiens en captivité en Russie. "Je propose à la Fédération de Russie d'échanger cet homme contre nos garçons et nos filles qui sont actuellement en captivité en Russie. C'est pourquoi il est important que nos forces de l'ordre et nos militaires envisagent également cette possibilité", a déclaré Zelensky dans une allocution vidéo publiée sur Telegram.
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