L'Ukraine revendique avoir tué le commandant de la flotte russe en mer Noire, Viktor Sokolov, lors d'une attaque en Crimée, le 22 septembre dernier.Dans la soirée, une alerte à l'attaque aérienne a également résonné dans la péninsule, annexée par la Russie en 2014.Le point sur la situation en ce 580e jour de conflit.
Marquer un grand coup. À la suite d'une attaque menée en Crimée ce 22 septembre, l'Ukraine a revendiqué la mort du commandant de la flotte russe de la mer Noire, Viktor Sokolov, en frappant son quartier général. Selon les forces spéciales ukrainiennes sur Telegram, "trente-quatre officiers dont le commandant de la flotte russe de la mer Noire sont morts" à la suite de la frappe.
"Cent cinq autres occupants ont été blessés. Le bâtiment du quartier général est irréparable", est-il encore annoncé. De son côté, la Russie avait fait état vendredi de seulement un militaire porté disparu après l'attaque qui a fortement endommagé le siège de la flotte russe de la mer Noire.
Cette attaque d'envergure a été suivie d'une nouvelle attaque de missiles ce lundi 25 septembre. Selon les autorités installées par Moscou à la tête de cette péninsule ukrainienne annexée en 2014, une attaque aérienne a touché le territoire dans la soirée et une alerte a résonné sur le territoire autour de 21h (20h en France). Un missile a été abattu et le gouverneur a indiqué une heure après que l'alerte était levée.
L'arrivée des chars Abrams
Livraison américaine. Le président Volodymyr Zelensky s'est par ailleurs félicité de l'arrivée en Ukraine des premiers chars Abrams, au moment où son armée tente de forcer enfin les lignes de défense russes avant l'hiver. "Des Abrams sont déjà en Ukraine et se préparent à renforcer nos brigades", a déclaré le chef d'État ukrainien sans préciser combien de ces véhicules avaient été fournis à ce stade. Il s'est déclaré "reconnaissant envers les alliés pour les promesses tenues".
La livraison de ces chars à Kiev avait été annoncée la semaine passée par Joe Biden à l'occasion d'une visite à la Maison Blanche de Volodymyr Zelensky, en quête d'un soutien supplémentaire en pleine contre-offensive pour libérer les territoires occupés par la Russie. Les États-Unis avaient promis au total 31 chars Abrams, équipés de munitions à l'uranium appauvri de 120 mm capables de percer les blindages.
Odessa attaquée
Attaque russe sur Odessa. La Russie a de nouveau attaqué la région d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, les autorités faisant état lundi matin d'une blessée et de dégâts infligés à une infrastructure portuaire. Selon l'armée ukrainienne, la Russie a mené l'assaut avec 19 drones Shahed de fabrication iranienne, deux missiles supersoniques Onyx et 12 autres missiles Kalibr. Un sous-marin était également mobilisé, a affirmé la même source.
La totalité des drones et 11 Kalibr ont été abattus par les défenses aériennes, a poursuivi l'armée, indiquant que la station balnéaire d'Odessa avait subi des dégâts "importants". Deux missiles Kalibr sur les 11 détruits l'ont été dans les régions de Mykolaïv (sud) et Kirovograd (centre), et la "grande majorité" au-dessus de celle d'Odessa, a dit l'armée.
Mise en garde de l'ONU. S'adressant au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, le président de la Commission d'enquête sur l'Ukraine, Erik Mose, s'est dit préoccupé "par les allégations de génocide en Ukraine", avertissant que "certains propos transmis par les médias russes et d'autres médias peuvent constituer une incitation au génocide". Interrogé en conférence de presse sur ces allégations, il a fait preuve de prudence, assurant que la commission n'était pas encore parvenue à des conclusions. "La Commission poursuit ses investigations sur ces questions", a déclaré Erik Mose.
Excuses du président de la Chambre des communes canadien. Anthony Rota s'est excusé pour avoir invité et honoré, pendant la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky, un ancien combattant ukrainien qui a combattu avec les nazis pendant la Seconde guerre mondiale. "C'est profondément gênant pour le Parlement du Canada et par extension pour tous les Canadiens", a de son côté affirmé aux journalistes le Premier ministre Justin Trudeau. "C'est clair que c'est inacceptable", a-t-il ajouté, rappelant que "le président de la Chambre a pris la responsabilité et s'est excusé".