De nouvelles frappes de missiles russes ont plongé une grande partie de l'Ukraine dans le noir, vendredi 16 décembre.Samedi, les réparations étaient en cours pour rétablir l'électricité.Zelensky dénonce des méthodes du Kremlin comparables à celle de l'Allemagne nazie, et l'UE condamne des crimes de guerre.
Des attaques qui plongent - une fois de plus - les Ukrainiens dans la terreur et le noir, marquant une "nouvelle forme de guerre", selon Volodymyr Zelensky, qui compare les méthodes russes à celles du régime fasciste d'Adolf Hitler. Au lendemain de nouvelles frappes de missiles russes qui ont provoqué des coupures de courant à travers toute l'Ukraine, le pays s'attèle, ce samedi 17 décembre, à rétablir l'électricité. Au total, 74 missiles - principalement des missiles de croisière - ont été tirés par la Russie vendredi, dont 60 ont été abattus par la défense antiaérienne. Kiev et quatorze régions ont été affectées par des coupures de courant ou d'eau.
"Toutes leurs cibles sont aujourd'hui civiles. Les frappes russes touchent principalement des installations d'approvisionnement en énergie et en chauffage", a déclaré Volodymyr Zelensky à la suite de ces attaques. Dans une interview exclusive accordée à LCI et diffusée vendredi soir, le président ukrainien a comparé la stratégie de Poutine - qu'il accuse notamment de déporter des Ukrainiens, adultes et enfants - à celle employée par l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler, lors de la Seconde guerre mondiale. On fait le point.
Priorité aux infrastructures essentielles
"Nos ingénieurs et nos équipes de réparation ont déjà commencé à travailler pendant l'alerte aérienne et font tout leur possible pour rétablir la production d'électricité et son approvisionnement. Cela prend du temps. Mais ce sera fait", a assuré le président ukrainien. À Kiev, le maire Vitali Klitchko a précisé que seul un tiers des habitants avaient de l'eau et du chauffage, et 40% de l'électricité. Trois personnes sont mortes à la suite d'une frappe russe qui a touché un immeuble résidentiel à Kryvyï Rig (sud), selon le gouverneur régional.
De leur côté, les autorités prorusses de la région de Lougansk, dans l'Est, ont accusé les forces ukrainiennes de tirs d'artillerie sur deux localités, faisant 11 morts et 17 blessés vendredi. Confrontée à une série de revers militaires cet automne, la Russie a opté depuis octobre pour une tactique de frappes massives visant la destruction des réseaux et transformateurs électriques de l'Ukraine, plongeant des millions de civils dans le froid et l'obscurité en plein hiver. Avec cette nouvelle vague de bombardements russes vendredi, "il faudra peut-être plus de temps qu'avant pour rétablir l'électricité", a alerté sur Facebook l'opérateur électrique national Ukrenergo, qui a précisé que "l'électricité (serait) fournie en priorité aux infrastructures essentielles : hôpitaux, services d'eau, installations de chauffage, stations d'épuration des eaux usées".
L'UE dénonce des crimes de guerre
Suite à cette nouvelle salve de missiles russes, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné ce nouvel "exemple de la terreur aveugle du Kremlin", des "attaques cruelles et inhumaines" contre la population qui "constituent des crimes de guerre". L'UE a d'ailleurs approuvé de nouvelles sanctions visant Moscou qui interdisent notamment l'exportation de moteurs de drones vers la Russie ou des pays tiers à même de les lui fournir.
De son côté, la France a condamné les bombardements russes de vendredi. "Ces actes constituent des crimes de guerre et n'affaiblissent en rien la détermination de la France à soutenir l'Ukraine et à lutter contre l'impunité", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
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TF1 Info