L'usine d'Azovstal, symbole de la résistance ukrainienne à Marioupol, est tombée aux mains des Russes vendredi 20 mai.Les questions autour du sort réservé aux combattants ukrainiens se posent.
L'aciérie Azovstal, le dernier bastion défendu par les forces ukrainiennes à Marioupol, est passée sous contrôle russe, vendredi 20 mai. Le porte-parole du ministère russe de la Défense a affirmé en début de soirée que le complexe sidérurgique avait été "entièrement libéré" après la capitulation des derniers soldats ukrainiens qui ont été faits prisonniers par les Russes.
Plus tôt dans la journée, Denys Prokopenko, le chef sur place des hommes du régiment Azov, avait indiqué dans une vidéo que "le commandement militaire supérieur avait donné l'ordre de sauver les vies des militaires de notre garnison et d'arrêter de défendre la ville".
L'Ukraine souhaite organiser un échange de prisonniers de guerre avec la Russie
Selon une déclaration de Volodymyr Zelensky dans la soirée du jeudi 19 mai, Kiev n'a pas parlé de reddition à Azovstal mais du "sauvetage de [ses] héros" avec des appuis internationaux. Pour l'instant, le nombre exact de combattants ukrainiens qui se sont rendus aux Russes n'est pas connu.
Selon BBC News, la Russie affirme que plus de 2000 soldats ukrainiens sont prisonniers, mais ce chiffre n'a pas été confirmé par l'Ukraine : "Les dirigeants russes peuvent également chercher à éviter l'embarras d'admettre que leurs forces ont été enfermées dans un siège de plusieurs mois par des centaines plutôt que des milliers de défenseurs ukrainiens".
D'après l'Institute for the Study of War, les responsables russes pourraient essayer de gonfler le nombre de soldats capturés afin de maximiser le nombre de prisonniers russes pouvant être échangés si un échange de prisonniers est convenu. Pour l'heure, l'Ukraine souhaite organiser un échange de prisonniers de guerre mais la Russie a fait savoir, en visant implicitement le régiment Azov, qu'elle considérait une partie d'entre eux comme des combattants "néonazis".
L'inquiétude des proches des combattants d'Azovstal
Selon des témoignages recueillis par Euronews, les femmes des combattants d'Azovstal vivent dans l'angoisse. "La dernière fois que nous avons été en contact, c'était il y a dix jours. Il m'a dit que la situation était critique. Il n'y a pas d'aide médicale, il n'y a pas d'eau, ils boivent dans un verre une gorgée d'eau toutes les 5-6 heures", a raconté l'une d'elle.
Alors que les informations font état de la reddition de nombreux soldats ukrainiens retranchés à Azovstal, ces femmes sont très inquiètes du sort qui leur sera réservé par les Russes. Elles souhaitent maintenir la pression pour que Marioupol et ses défenseurs ne tombent pas dans l'oubli et qu'ils survivent.
Les soldats Azov sont tous sur les territoires séparatistes dans la région de Donetsk
Serhiy Taruta, député ukrainien et ancien salarié d'Azovstal
Selon Serhiy Taruta, député ukrainien et ancien salarié d'Azovstal, interviewé par LCI, "les dirigeants d’Azov et aussi les hauts dirigeants ukrainiens ont demandé pour l’instant de communiquer le moins possible car c’est un sujet très délicat". Il a notamment affirmé savoir "où se trouve un certain nombre de soldats", avant d'ajouter avoir "perdu complètement le contact avec d’autres. Par d’autres sources, on revérifie où ils peuvent se trouver et nous espérons tous leur retour rapidement. Pour le moment ils se trouvent tous sur les territoires séparatistes dans la région de Donetsk."
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