Guerre en Ukraine : Berlusconi se dit "profondément déçu" par son ami Poutine

Benoit Leroy
Publié le 9 avril 2022 à 22h36

Source : JT 20h WE

Lorsqu'il était au pouvoir, l'Italien a entretenu une relation privilégiée avec le chef du Kremlin.
Jusqu'ici, Berlusconi n'avait jamais critiqué son ex-homologue russe.
En 2015, il avait même affiché son soutien à Poutine après l'annexion de la Crimée.

Il Cavaliere sort de son silence assourdissant. L'ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi s'est dit "profondément déçu et peiné par le comportement de Vladimir Poutine", avec lequel il fut proche. Selon l'ancien dirigeant italien, le Russe a pris de "très grave responsabilité face au monde entier" en lançant une attaque contre l'Ukraine.

Lors d'une réunion publique à Rome de son parti Forza Italia (droite), qui fait partie de la large coalition soutenant le gouvernement dirigé par Mario Draghi, Silvio Berlusconi s'est même laissé aller à quelques confidences. "Je l'avais connu il y a une vingtaine d'années et il m'avait toujours semblé être un démocrate et un homme de paix", a déclaré le milliardaire de 85 ans, qui fut trois fois chef de gouvernement entre 1994 et 2011. Jusqu'ici, l'ancien magnat de la télévision s'était abstenu de critiquer publiquement le président Russe.

Un soutien sur la question de la Crimée désormais effacé ?

Et pour cause, lorsqu'il était au pouvoir, Berlusconi avait entretenu des liens d'amitié personnelle avec le président russe, allant même jusqu'à l'inviter en vacances dans sa luxueuse villa en Sardaigne. Cette relation, aujourd'hui rompue, n'avait pas été ébranlée en 2014, lors de l'annexion de la Crimée. Un an après le coup de force de la Russie, Vladimir Poutine et Silvio Berlusconi s'étaient affichés mains dans la main à Yalta, ville située dans la péninsule jusqu'ici ukrainienne. Celui-ci allant même jusqu'à avancer que le chef du Kremlin voulait faire de lui son ministre de l'Économie.

À première vue, cette sortie publique de l'ancien leader italien serait due à la récente découverte de plusieurs centaines de cadavres de civils dans des villes occupées par les soldats envoyés par Moscou. "Face à l’horreur des massacres de civils à Boutcha et dans d'autres localités, de véritables crimes de guerre, la Russie ne peut nier ses responsabilités", a-t-il dénoncé face à ses partisans.


Benoit Leroy

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