L'Agence internationale de l'énergie atomique a publié, ce mardi 6 septembre, un rapport très attendu sur la centrale ukrainienne.Une publication qui survient au lendemain de la déconnexion du dernier réacteur en fonctionnement.L'agence onusienne demande notamment la mise en place d'une "zone de sécurité".
"La situation actuelle est intenable". Dans son rapport très attendu, publié ce mardi 6 septembre, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a estimé qu'"il est urgent de prendre des mesures provisoires" pour prévenir un accident nucléaire à la centrale ukrainienne de Zaporijia, dont le site est occupé depuis six mois par les Russes.
Depuis des semaines, la confusion règne autour de ce complexe qui a été touché, au risque de provoquer un grave accident nucléaire, par de multiples frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement. Lundi, la veille de la publication du rapport de l'AIEA, le dernier réacteur en fonctionnement a été déconnecté dans ce complexe nucléaire du sud de l'Ukraine. TF1Info fait le point sur ce que préconise l'agence onusienne.
🚨 New IAEA report on the nuclear safety, security and safeguards situation in #Ukraine . Includes findings from our ongoing Support and Assistance Mission to #Zaporizhzhya Nuclear Power Plant. 📑 https://t.co/Qy45ajMcxE pic.twitter.com/BnrxBscYSS — IAEA - International Atomic Energy Agency (@iaeaorg) September 6, 2022
La mise en place d'une "zone de sécurité"
L'agence onusienne préconise notamment "l'établissement immédiat d'une zone de sécurité nucléaire et de protection" autour de la centrale. "Les bombardements sur le site et dans les environs doivent cesser tout de suite pour éviter de provoquer de nouveaux dommages aux installations", insiste l'AIEA, se disant "prête à démarrer les consultations".
Dans son rapport matinal, ce mardi, l'état-major de l'armée ukrainienne a en effet fait état de trois frappes de missiles russes en 24 heures et de plus de 35 attaques aériennes ainsi que près de 50 bombardements à l’aide de lance-roquettes multiples. Les Ukrainiens ont de leur côté effectué une trentaine de frappes, a-t-il poursuivi, assurant que "le travail coordonné de l’aviation et de l’artillerie a permis de toucher plusieurs sites militaires russes, notamment des positions de l’artillerie et des systèmes antiaériens".
De meilleurs conditions de travail pour le personnel
Dans son rapport, long de 52 pages, l'AIEA aborde également la question des conditions de travail du personnel, qui œuvrent sous le contrôle des soldats russes. Pointant des "conditions extrêmement stressantes" et un "moral au plus bas" parmi le personnel, l'agence explique que les frappes, qui ont endommagé des équipements de la centrale, ont accentué "l'anxiété et la pression sur le personnel".
Ces conditions de travail ne sont pas "viables" et "pourraient causer des erreurs humaines", entraînant des conséquences sur la "sûreté nucléaire".
Des inspecteurs sur place
Après moult tractations, une délégation de l'AIEA avait pu se rendre jeudi dernier sur le site de la centrale. Deux inspecteurs doivent rester sur place de façon permanente, une présence "extrêmement importante pour aider à stabiliser la situation", note l'AIEA dans son rapport.
Cette présence permettre à l'agence de "surveiller de près la situation sur le site et à recevoir des informations fiables directement et rapidement". Les inspecteurs continueront à travailler pour jauger les "dégâts faits à la centrale et évaluer les conditions de travail du personnel".
"La meilleure façon de garantir la sécurité et la sûreté des installations nucléaires de l'Ukraine et de ses habitants serait de mettre fin à ce conflit immédiatement", ajoute l'AIEA dans ses conclusions. Avant la diffusion du rapport, Volodymyr Zelensky avait déclaré espérer que le document "sera objectif". Le président ukrainien avait reproché la semaine dernière à l'AIEA d'avoir occulté la question de la "démilitarisation" du site.
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