Zelensky veut reprendre la Crimée : "Nous récupérerons nos terres"

par Y.R. avec AFP
Publié le 19 janvier 2023 à 11h51

Source : Sujet TF1 Info

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré, jeudi 19 janvier, son intention de "libérer l'ensemble" des territoires envahis par la Russie.
Cela concerne aussi la Crimée, annexée en 2014 par Moscou.

"Notre objectif est de libérer l'ensemble de nos territoires." Alors qu'il s'exprimait par visioconférence, jeudi 19 janvier, à l'occasion d'un petit déjeuner en marge du Forum de Davos, sa deuxième intervention en deux jours, Volodymyr Zelensky a tapé du poing sur la table. Lors de sa prise de parole à la maison de l'Ukraine, le chef de l'État a rappelé son ambition de reprendre, outre les territoires envahis par la Russie au cours des onze derniers mois, la Crimée, annexée en 2014 par Moscou.

"La Crimée est notre terre, notre territoire, notre mer et nos montagnes", a-t-il affirmé, en direction de ses partenaires occidentaux. "Donnez-nous vos armes et nous récupérerons nos terres." Un message de fermeté, après avoir lancé la veille un "appel à de la vitesse" dans la prise de décision pour l'aide à l'Ukraine, l'Allemagne hésitant par exemple à autoriser la livraison à Kiev de chars Leopard. "La tyrannie avance plus vite que les démocraties", avait-il déploré, insistant sur la nécessité que "la mobilisation du monde (aille) plus vite que la prochaine mobilisation militaire de notre ennemi commun."

Donnez-nous vos armes
Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine

Une lenteur que Volodymyr Zelensky a fustigé à nouveau, à l'occasion de cette intervention en ligne à la maison de l'Ukraine, critiquant les hésitations de Berlin à livrer des chars lourds. "Il y a des moments où l'on ne devrait pas hésiter ou se comparer. Quand quelqu'un dit 'je livrerai des chars si quelqu'un d'autre le fait'", a-t-il pesté, en référence à des informations de presse selon lesquelles l'Allemagne ne livrera des chars lourds que si les États-Unis livrent des chars Abrams. Or, dans l'immédiat, Washington n'est pas prête à fournir à Kiev ces puissants engins de combats, selon un haut responsable du Pentagone.

Selon le représentant américain Gregory Meeks, le chancelier allemand Olaf Scholz souhaite que les États-Unis et l'Allemagne envoient de manière coordonnée leurs chars en Ukraine. "Ça doit être les États-Unis et l'Allemagne (ensemble), il n'y a pas de doute sur ça", a-t-il indiqué à l'AFP. "Je ne pense pas qu'il s'agisse de la bonne stratégie à adopter", a réagi le président ukrainien, à la veille d'une réunion cruciale du groupe de contact, à Ramstein, en Allemagne, qui réunira les ministres de la Défense et hauts responsables militaires des pays occidentaux pour coordonner la poursuite de l'aide à Kiev.


Y.R. avec AFP

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