Zaporijjia : Washington appelle à une zone démilitarisée après de nouvelles frappes

V. Fauroux
Publié le 11 août 2022 à 22h59, mis à jour le 19 août 2022 à 17h01
JT Perso
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Source : Les MATINS LCI

"L'heure est grave", a lancé ce jeudi le directeur général de l'AIEA après de nouveaux bombardements sur le site de la centrale de Zaporijjia.
Les États-Unis soutiennent la création d'une zone démilitarisée dans et autour de la centrale nucléaire.
Tandis que la Russie et l'Ukraine s'accusent mutuellement de ces nouvelles frappes.

"Combattre près d'une centrale nucléaire est dangereux et irresponsable". Les États-Unis ont appelé ce jeudi la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires et à en rendre le plein contrôle à l'Ukraine, alors que le site de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a subi de nouvelles frappes.

"L'heure est grave", a renchéri le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant l'accès à cette centrale que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée. "L'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence. 

Plusieurs capteurs de radiation endommagés

"La situation s'aggrave, des substances radioactives sont situées à proximité et plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", a relevé à la suite de ces attaques la compagnie d'État ukrainienne Energoatom. "A l'heure actuelle, aucune contamination n'a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal", a toutefois affirmé Evguéni Balitski, le chef de l'administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud-est de l'Ukraine occupée par les Russes, soulignant que "plusieurs tonnes" de déchets radioactifs sont stockés sur place.

"Cinq nouvelles frappes ont été signalées à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives", a déclaré Energoatom, pointant du doigt les forces russes, qui se sont emparées de la centrale de Zaporijjia le 4 mars, quelques jours seulement après le début - le 24 février - de leur offensive en Ukraine. Un responsable prorusse, Vladimir Rogov, membre de l'administration régionale installée par Moscou, a pour sa part mis en cause "les combattants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky", évoquant cinq tirs de lance-roquettes multiples et de pièces d'artillerie lourde de la rive droite du Dniepr, le grand fleuve qui traverse la région, au même endroit et dans des termes identiques. 

Risque de "conséquences catastrophiques"

Plusieurs bombardements, dont les deux parties se rejettent également la responsabilité, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante, s'étaient déjà produits sur le territoire de la centrale à la fin de la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire. "Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui s'ils se poursuivent pourraient conduire à une catastrophe", a déclaré jeudi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, se disant "gravement préoccupé par la situation dans et autour de la centrale". "Il faut être clair, tout dommage subi par Zaporijjia ou tout autre site nucléaire en Ukraine, ou n'importe où ailleurs, pourrait provoquer des conséquences catastrophiques non seulement aux alentours, mais pour la région et au-delà. C'est totalement inacceptable", a-t-il insisté.

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"La Russie est maintenant un État terroriste et prend en otage la centrale nucléaire, faisant un chantage à la catastrophe nucléaire", a dénoncé de son côté le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans une allocution destinée à une conférence de donateurs à Copenhague, appelant à la mise en place d'une zone démilitarisée à Zaporijjia. Un appel soutenu par les États-Unis et le secrétaire général de l'ONU pour garantir la sécurité du site et permettre une mission d'inspection. 


V. Fauroux

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