Une mission de l'AIEA autorisée à Zaporijia, nouvel arrêt des livraisons de gaz... Le point sur la situation en Ukraine

Publié le 20 août 2022 à 7h16
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Source : TF1 Info

Vladimir Poutine a dit craindre, vendredi, que les bombardements ne finissent par provoquer une "catastrophe" dans la centrale nucléaire de Zaporijia.
Le président russe a accepté que l'Agence internationale de l'énergie atomique y envoie une mission.
En parallèle, le géant Gazprom a annoncé un nouvel arrêt des livraisons de gaz russe vers l'Europe.

Vladimir Poutine a accepté, vendredi, qu'une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) soit envoyée dans la centrale nucléaire de Zaporijia, toujours au coeur des inquiétudes. Dans le même temps, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a demandé à la Russie de ne pas couper du réseau électrique ukrainien cette centrale que l'armée du Kremlin occupe depuis début mars. Par ailleurs, le géant Gazprom a annoncé que les livraisons de gaz russe à l'Europe via Nord Stream 1 allaient de nouveau être interrompues, au risque de raviver la peur d'une pénurie en Europe. Le point sur la situation.

Avancées sur la sécurité de Zaporijia

Une mission de l'AIEA à Zaporijia. Elle est au coeur des inquiétudes depuis plusieurs semaines. Occupée par les forces russes, la centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, est régulièrement l'objet de frappes,  dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement. À l'occasion d'une conversation avec le président français Emmanuel Macron - la première depuis des semaines - Vladimir Poutine a accepté, vendredi, que l'Agence internationale de l'énergie atomique envoie une mission sur le site, le plus grand d'Europe, disant craindre que les bombardements ne finissent par provoquer une "catastrophe de grande envergure". Le chef de l'État russe a en outre accepté que les inspecteurs passent "par l'Ukraine" et non par la Russie, ce qu'il exigeait auparavant, a précisé la présidence française.

Ne pas couper la centrale du réseau ukrainien. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en visite en Ukraine, a également demandé à la Russie de ne pas couper du réseau ukrainien la centrale de Zaporijia, vendredi. Plus tôt dans la journée, l'opérateur des centrales ukrainiennes Energoatom avait dit redouter un tel scénario, affirmant que les militaires russes étaient en train de chercher des approvisionnements pour des générateurs au diesel qui seraient activés après l'arrêt des réacteurs et avaient limité l'accès du personnel aux installations.

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Le gaz au coeur des préoccupations

Mésententes sur les livraisons de céréales. La visite d'Antonio Guterres en Ukraine a été marquée par un autre sujet qui préoccupe la planète : les exportations de céréales ukrainiennes. Bloquées après l'invasion russe, ce qui a fait planer le spectre d'une crise alimentaire mondiale, elles ont repris à la suite d'un accord entre Moscou et Kiev en juillet. Mais la Russie - qui réclame toujours la levée des restrictions sur ses propres ventes à l'étranger de produits agricoles et d'engrais, touchées par les sanctions occidentales - déplore quant à elle "les obstacles qui demeurent" dans ce domaine. Des allégations que la France a d'ailleurs aussitôt rejetées, jugeant qu'il y a de la part de Moscou "une volonté d'instrumentaliser politiquement cette question".

Les livraisons de gaz à nouveau interrompues. Parallèlement, le géant Gazprom a averti, vendredi, que les livraisons de gaz russe à l'Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seraient interrompues du 31 août au 2 septembre. L'entreprise a justifié cette décision par la nécessité de mener des opérations de "maintenance", au risque de raviver la peur d'une pénurie en Europe, où la Russie est accusée de chantage énergétique.

"Net affaiblissement" sur le plan militaire

"Manque total de progrès" pour les Russes sur le terrain. Concernant les opérations militaires en Ukraine, le Pentagone, qui a annoncé vendredi une nouvelle tranche d'aide militaire d'un montant de 775 millions de dollars à ce pays, a noté un "manque total de progrès sur le champ de bataille" des troupes russes. "Nous n'avons pas constaté de reprise de territoires" par les forces ukrainiennes, "mais nous constatons un net affaiblissement des positions russes à plusieurs endroits", a encore dit une responsable du département américain de la Défense.

Plus de 21.000 personnes évacuées dans les territoires occupés. Dans l'est de l'Ukraine, les bombardements russes se sont toutefois poursuivis vendredi, faisant au moins cinq morts et dix blessés dans plusieurs localités de la région de Donetsk, l'une des deux provinces du Donbass, un bassin industriel qui est l'objectif stratégique prioritaire de Moscou. Kharkiv (nord-est), la deuxième ville d'Ukraine, a en outre fait l'objet de nouvelles frappes dont le bilan est d'au 15 morts. Plus de 21.000 personnes ont été évacuées en dix jours des territoires occupés, dont plus de 9000 de la région de Zaporijjia et plus 8000 de la région de Kherson, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.   


La rédaction de TF1info

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