La Russie utiliserait encore des drones iraniens pour attaquer la population ukrainienne.La Maison-Blanche a répondu aux menaces de Vladimir Poutine.Retour sur les faits marquants des dernières 24 heures.
Au 213e jour de la guerre en Ukraine, les Russes continuent d’attaquer la population portuaire d’Odessa et selon les autorités militaires ukrainiennes, ces drones seraient bien d'origine iranienne. Les Russes se sont rendu compte qu’ils se devaient d'exempter de mobilisation partielle les personnes ne pouvant plus combattre. Dans le même temps, un Britannique, âgé de 28 ans, qui s’était fait capturer par les Russes à Marioupol a pris le temps de se confier au Times pour raconter les conditions désastreuses de ta détention.
DRONES IRANIENS. La ville portuaire d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, a de nouveau été attaquée avec des drones de fabrication iranienne utilisés par les forces russes, ont déclaré ce dimanche 25 septembre les autorités militaires ukrainiennes, sans faire état de victimes. C'est la seconde attaque russe, où des drones iraniens ont été utilisés, en deux jours contre cette ville stratégique sur la mer Noire, après celle qui a tué deux civils, ce vendredi 23 septembre, selon l'Ukraine. Cette utilisation supposée de drones iraniens par la Russie a provoqué des tensions entre Kiev et Téhéran.
La réponse américaine aux menaces russes
ARME NUCLÉAIRE. Les conséquences seraient "catastrophiques" si le président russe Vladimir Poutine mettait à exécution sa menace d'utiliser l'arme nucléaire dans la guerre en Ukraine, a averti ce dimanche 25 septembre un haut conseiller du président Joe Biden. Les États-Unis ont fait comprendre à la Russie "quelles seraient les conséquences si elle prenait le sombre chemin de l'utilisation de l'arme nucléaire, et elles seraient catastrophiques", a rapporté Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, sur la chaîne NBC.
MOBILISATION PARTIELLE. Les autorités russes ont promis de réparer les "erreurs" commises dans le cadre de la mobilisation décrétée par le président Vladimir Poutine, après la convocation de personnes censées être exemptées qui a suscité un tollé. Dans la région de Volgograd, dans le sud-ouest du pays, c'est un militaire à la retraite de 63 ans, souffrant d'un diabète lourd et de problèmes cérébraux, qui a été renvoyé du centre d'entraînement où il a été convoqué, selon les autorités. Dans la même région, le directeur d'une petite école rurale, Alexandre Faltine, âgé de 58 ans, a reçu un ordre de mobilisation alors qu'il n'a pas servi dans l'armée. Après la publication d'une vidéo de sa fille sur les réseaux sociaux, où elle a été très partagée, il a pu rentrer chez lui.
Un témoignage poignant
PRISONNIER BRITANNIQUE. L'un des cinq Britanniques capturés en Ukraine et de retour au Royaume-Uni après un échange de prisonniers entre Moscou et Kiev a raconté dans une interview au tabloïd britannique The Sun. Ce dernier a avoué avoir été battu et forcé à chanter l'hymne russe en détention. Âgé de 28 ans, Aiden Aslin a été fait prisonnier en Ukraine, où il a combattu pour Kiev.
Il a raconté avoir passé les cinq mois qui ont suivi dans une cellule de 1,20m par 1,80m infestée de cafard et de poux, privé de lumière du jour, si ce n'est lorsqu'il en sortait pour tourner des vidéos de propagande ou pouvoir communiquer avec le ministère britannique des Affaires étrangères. "Un officier fumait une cigarette et s'est agenouillé en face de moi pour me demander 'tu sais qui je suis ?' J'ai dit non et il a répondu en russe : 'je suis ta mort'. Il a dit 'tu vois ce que je t'ai fait ?' Il a montré mon dos. Il m'a montré son couteau et j'ai réalisé qu'il m'avait donné un coup avec", a-t-il raconté.
Une grande moquerie des institutions mondiales
Podolyak sur le discours de Lavrov devant l'ONU
PODOLYAK S’AGACE. Dans un message qui a été publié sur Twitter, ce dimanche 25 septembre, le conseiller du président ukrainien Mykhaïlo Podolyak a montré son agacement après le discours à l'ONU du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Pour Podolyak, Lavrov a proféré des "menaces nucléaires voilées", "une grande moquerie des institutions mondiales".
Ces menaces "ne sont pas un problème ukrainien, mais celui du monde entier", a-t-il ajouté, appelant les puissances nucléaires à "clairement exposer les conséquences pour la Russie". "La 'boîte de Pandore' doit être fermée", a-t-il lancé. Lors de l'annonce d'une "mobilisation partielle" en Russie, Vladimir Poutine a évoqué la possibilité d'utiliser l'arme nucléaire pour contrer l'Occident qui tenterait de "détruire" son pays.
ISRAËL. L'ambassadeur d'Israël à Kiev a annoncé, ce dimanche 25 septembre, que l'État hébreu allait accueillir 20 soldats ukrainiens blessés. "Israël va accueillir pour les traiter 20 soldats ukrainiens qui ont été grièvement blessés pendant la guerre", a déclaré Michael Brodsky. "Les deux premiers vont arriver en Israël aujourd'hui et seront pris en charge à l'hôpital Tel Hashomer" près de Tel-Aviv, a indiqué le diplomate en poste à Kiev depuis juillet 2021. "Le traitement comprend des prothèses et de la rééducation."
OUMAN. Des dizaines de milliers de juifs hassidiques ont décidé de se rassembler dans la ville ukrainienne d'Ouman pour leur pèlerinage annuel, malgré les appels à renoncer à cause du conflit en cours, ont annoncé les autorités ce dimanche 25 septembre.
Chaque année, des pèlerins hassidiques viennent du monde entier à Ouman pour le nouvel an juif, Rosh Hashana, sur la tombe de Rabbi Nahman de Breslev (1772-1810), une des principales figures de l'hassidisme, un courant orthodoxe du judaïsme. Même si Ouman, ville du centre de l'Ukraine, se trouve relativement loin des fronts où s'affrontent les armées ukrainienne et russe, les autorités ukrainiennes et israéliennes avaient exhorté les pèlerins à ne pas venir pour les célébrations prévues jusqu'à mardi 27 septembre.