Harcèlement sexuel : Google affirme avoir licencié 48 salariés en 2 ans

Publié le 26 octobre 2018 à 4h54, mis à jour le 26 octobre 2018 à 6h37
Harcèlement sexuel : Google affirme avoir licencié 48 salariés en 2 ans
Source : AFP

#METOO – Selon le "New York Times", Google a étouffé des scandales de harcèlement sexuel mêlant plusieurs de ses cadres dirigeants. Une information tempérée par l’entreprise, qui a annoncé jeudi avoir licencié 48 salariés pour des comportements inadaptés au cours des deux dernières années.

La vague #MeToo s’immisce aussi dans les grands groupes. Dans une enquête publiée jeudi, le New York Times révèle que Google a étouffé trois cas de harcèlement sexuel survenus en interne. De quoi entraîner une réaction rapide du directeur général, Sundar Pichai. Lequel a souligné - dans un document envoyé aux salariés, relayé par l’AFP - que 48 salariés avaient été licenciés au cours des deux dernières années pour harcèlement sexuel, dont 13 hauts dirigeants. Et de préciser qu’aucun salarié congédié n’avait touché d’indemnités de départ.  

Le New York Times affirme toutefois dans son enquête qu’Andy Rubin, créateur d’Android, avait été invité à quitter Google en 2014, alors qu'il était accusé d’avoir imposé une relation sexuelle à une employée - avec qui il entretenait une liaison. Il aurait toutefois touché 90 millions de dollars en contrepartie. Toujours selon le quotidien, Google aurait volontairement caché les accusations portées contre M. Rubin au moment de son départ. Accusations ayant pourtant été jugées crédibles lors d’une enquête interne réalisée en 2014.  

Il n'a jamais eu de comportement inapproprié
porte-parole d'Andy Rubin

"M. Rubin a quitté Google de son plein gré en 2014 pour fonder Playground,  un fonds d'investissement et incubateur (de startups) technologique, a rétorqué son porte-parole Sam Singer auprès de l’AFP. Il n'a jamais eu de comportement inapproprié chez Google ou ailleurs, et personne ne lui a jamais dit qu'il en avait eu". Et d’ajouter : "Toute relation que M. Rubin a eue pendant qu'il était chez Google était consentie et ne concernait personne sous ses ordres directs. Il a eu une relation consentie en 2012. A sa connaissance, à ce moment-là, aucune règle interne n'interdisait de liaisons entre employés". 

A noter que dans sa lettre interne, Sundar Pichai a rappelé à ses salariés que l’entreprise obligeait désormais les hauts dirigeants à révéler toute relation intime avec un autre employé. Le directeur général a précisé enfin qu’une ligne téléphonique avait été mise en place. Un moyen pour les salariés de dénoncer des cas de harcèlement sexuel. 


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info