Haut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan

Haut-Karabakh : la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna se rend en Arménie ce mardi

par M.L (avec AFP)
Publié le 2 octobre 2023 à 7h33, mis à jour le 3 octobre 2023 à 7h07

Source : JT 20h WE

La ministre des Affaires étrangères a annoncé qu'elle se rendra mardi en Arménie, pour "réaffirmer le soutien de la France" au pays.
Ce dernier fait face à un afflux inédit de réfugiés venus de la région du Nagorny Karabakh, l'enclave séparatiste récemment reprise par l'Azerbaïdjan après un coup de force éclair.
La cheffe de la diplomatie sera reçue par le Premier ministre arménien et remettra "une aide médicale d'urgence" au gouvernement.

Un geste symbolique. La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a annoncé dimanche qu'elle se rendra mardi 3 octobre en Arménie. L'occasion de "réaffirmer le soutien de la France à la souveraineté et à l'intégrité territoriale" du pays, après la capitulation la semaine passée des séparatistes arméniens du Nagorny Karabakh, face une offensive éclair de l'Azerbaïdjan qui a fait près de 600 morts dans son sillage. Depuis, la majorité de la population arménienne locale de cette région montagneuse sous souveraineté azerbaïdjanaise ont fui et ont trouvé refuge en Arménie, soit plus de 100.000 personnes.

"Je me rendrai mardi en Arménie", a-t-elle indiqué dans un court message posté sur X (anciennement Twitter). La ministre "réitèrera à cette occasion l'engagement de la France aux côtés de l'Arménie" et "réaffirmera le soutien de la France à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Arménie et son extrême vigilance s'agissant du respect de celles-ci", a précisé le Quai d'Orsay dans une déclaration écrite.

"Renforcement de notre coopération dans tous les domaines"

La cheffe de la diplomatie française, qui s'était déjà rendue en Arménie le 28 avril dernier, sera reçue par le Premier ministre, Nikol Pachinian. "Elle se rendra ensuite avec son homologue, Ararat Mirzoyan, auprès des réfugiés arméniens ayant fui le Haut-Karabakh, après l'offensive militaire déclenchée par l'Azerbaïdjan le 19 septembre et neuf mois de blocus illégal (du corridor de Latchine), sous le regard complice de la Russie", ajoute le ministère.

Catherine Colonna étudiera notamment "avec les autorités arméniennes les modalités concrètes du renforcement de notre coopération dans tous les domaines". La ministre avait annoncé cette semaine porter à 12,5 millions d'euros l'aide à l'Arménie. "Une aide médicale d'urgence a en outre été remise aux autorités arméniennes le 29 septembre, destinée en particulier à la prise en charge des réfugiés et des victimes de l'explosion d'un dépôt de carburant dans le Haut-Karabakh le 25 septembre au soir", précise le Quai d'Orsay.

La semaine passée, la ministre avait déjà appelé à une "action diplomatique internationale", tandis que le président Emmanuel Macron s'était inquiété de "menaces" azerbaïdjanaises sur "l'intégrité territoriale" arménienne. Le ton de Paris tranche avec la diplomatie a minima menée par ses voisins européens, qui n'ont jusqu'alors que peu pris la parole sur le coup de force de l'Azerbaïdjan.

La France est le pays d'Europe où vit la plus importante communauté arménienne. Dimanche, des rassemblements se sont tenus à Marseille, Lyon, Clermont-Ferrand ou encore Châteauroux pour soutenir les Arméniens ayant fui le Nagorny Karabakh et réclamer une action plus forte de la communauté internationale. Par ailleurs, des maires de grandes villes françaises, dont Paris, Marseille et Lyon, et d'autres élus ont appelé dans une tribune publiée dimanche sur le site du Monde "la France et l'Union européenne (à) poser des actes forts en faveur de la protection des populations et du processus de paix". En parallèle, une mission de l'ONU est arrivée dimanche dans l'enclave pour la première fois en trois décennies, a annoncé l'Azerbaïdjan.


M.L (avec AFP)

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