Brexit : goodbye United Kingdom

Ils ont fait le Brexit : les principaux acteurs de la saga

Publié le 1 janvier 2021 à 8h39
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

PERSONNAGES - Chacun à leur manière, ils ont pesé sur le cours du Brexit depuis le référendum de 2016. Voici les principaux acteurs de ce feuilleton.

Ce jeudi soir à minuit, le Royaume-Uni, désormais officiellement séparé de l'Union européenne, a ouvert une nouvelle page de son histoire. L'aboutissement du long feuilleton du Brexit, dont nous vous proposons ci-dessous de retrouver les principaux acteurs.

Boris Johnson

Côté anglais, c’est le principal acteur du Brexit. Avec son bus flanqué de promesses pour le système de santé fondées sur des chiffres partiels, l'ancien maire de Londres a mis toute son énergie dans la campagne pour que le Royaume-Uni quitte l'Union européenne. 

Arrivé fin juillet 2019 à Downing Street, "BoJo", 56 ans, chevelure blonde en pétard, remporte en décembre suivant, lors de législatives anticipées, une large majorité sur la promesse de réaliser le Brexit, ce qui est chose faite le 31 janvier. Malgré la difficulté des négociations et la pandémie de nouveau coronavirus qui a durement frappé son pays (au point de l'envoyer personnellement quelques jours en réanimation), Boris Johnson refuse de prolonger la période de transition post-Brexit. Il a réussi son pari en arrivant in extremis à un accord de libre-échange.

Michel Barnier

Défenseur acharné des intérêts du club européen, ce Savoyard de 69 ans a été présent à la fois dans la première phase des négociations sur le divorce, puis dans les discussions commerciales. Cet ancien ministre dans plusieurs gouvernements français de droite dans les années 1990 et 2000 (Affaires européennes, Environnement, Agriculture...) puis commissaire européen a défendu les 27 dans les négociations avec Londres.

Le dossier du Brexit lui a offert une seconde jeunesse et une nouvelle notoriété. Les négociations avec Londres terminées, il a déclaré vouloir "utiliser (son) énergie" pour son pays, la France, et sa famille politique la droite.

Nigel Farage

Controversé et gouailleur, adepte des coups médiatiques, cet ancien trader de 56 ans s'est fait tour à tour le porte-voix des anti-immigration, des europhobes et des anticonfinement, sans jamais se faire élire député à Westminster. 

Infatigable apôtre du Brexit, il quitte la tête du parti anti-immigration Ukip, qu'il a co-fondé, quelques jours après le référendum. Le Royaume-Uni sorti de l'UE, il trouve fin 2020 une nouvelle plateforme avec la pandémie de nouveau coronavirus : il relance son parti sous le nom "Reform UK", avec comme principale mission de s'opposer aux mesures de confinement.

Dominic Cummings

 

Stratège politique réputé pour ne reculer devant rien afin d'arriver à ses fins, Dominic Cummings, 49 ans, est considéré comme le cerveau du Brexit. À la tête de la campagne "Vote Leave", il mène une offensive basée sur les réseaux sociaux et la collecte de données personnelles, quitte à utiliser slogans trompeurs et publicités ciblées. 

Boris Johnson le nomme "conseiller spécial" à son arrivée à Downing Street, où il se fait remarquer par son influence, sa volonté de bousculer l'administration sans ménagement et ses tenues négligées décalées. Mais cet éternel provocateur est victime des luttes de pouvoir au sein du gouvernement et a quitté récemment son poste.

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David Cameron

Premier ministre pendant six ans à partir de 2010, il restera dans l'histoire celui par qui le Brexit est arrivé, alors qu'il y était opposé. 

Après avoir fait campagne pour le maintien, il n'a d'autre choix que de démissionner le lendemain du référendum, remporté à 52% par le "leave". Retiré de la vie politique, il a exprimé ses regrets, tout en refusant d'endosser la responsabilité de "tout ce qui a suivi".

Theresa May

 

Eurosceptique mais néanmoins favorable au "remain", elle prend la tête du gouvernement conservateur après le départ de Cameron. Cette austère fille de pasteur âgée de 64 ans se verra reprocher d'avoir déclenché trop tôt le processus de sortie de l'UE, le 29 mars 2017. Pensant asseoir son autorité avant les négociations avec Bruxelles en provoquant de nouvelles élections, elle perd son pari et doit s'allier avec le petit parti ultra-conservateur nord-irlandais DUP. 

L'accord de divorce qu'elle négocie avec les 27 est rejeté à trois reprises. La dernière lui sera fatale : elle annonce sa démission le 24 mai 2019.


La rédaction de TF1info

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