Le patron français de Frontex, Fabrice Leggeri, a présenté sa démission ce vendredi 29 avril.Il a été visé par un rapport de l'Olaf début avril 2022 pour déloyauté à l'égard de l'UE.Mais également pour avoir toléré des refoulements illégaux de migrants, selon plusieurs ONG.
Régulièrement accusé de tolérer des refoulements illégaux de migrants, le patron français de l'agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières Frontex, Fabrice Leggeri, a présenté sa démission ce vendredi 29 avril. Remise ce jeudi, elle est actuellement "examinée par le conseil d'administration" et "fait suite à une enquête diligentée" contre sa gestion de l'agence par l'Office européen de lutte antifraude (Olaf), selon une source proche du dossier.
"Je peux confirmer qu'il a présenté sa démission" au conseil d'administration, a ajouté un porte-parole du gouvernement allemand, et ceci "ouvre la possibilité d'un nouveau début" pour Frontex. Cette proposition de démission, a poursuivi ce porte-parole à Berlin, "donne la possibilité d'éclaircir entièrement les accusations pour faire la transparence et s'assurer que toutes les opérations de Frontex ont lieu dans le respect du droit européen".
Complaisance envers les autorités grecques
Mais que s'est-il passé ? Directeur exécutif de Frontex depuis 2015, Fabrice Leggeri a été visé par un rapport non public début 2022 de l'Olaf qui lui reproche en substance de "ne pas avoir respecté les procédures, s'être démontré déloyal vis-à-vis de l'Union européenne et un mauvais management personnel".
Cette enquête intervient sur fond d'accusations régulières, notamment de la part d'ONG, ces dernières années de pratiques de refoulements illégaux de migrants (dits "pushbacks") et de complaisance envers les autorités grecques, par exemple, sur des renvois brutaux vers la Turquie. Mercredi encore, une enquête publiée par le quotidien Le Monde et Lighthouse Reports a démontré qu'entre mars 2020 et septembre 2021, Frontex a répertorié des renvois illégaux de migrants parvenus dans les eaux grecques comme de simples "opérations de prévention au départ, menées dans les eaux turques".
Pour rappel, Fabrice Leggeri a accompagné le renforcement de l'agence, qui a été considérablement musclée et dont les effectifs - avec des agents armés, désormais - doivent atteindre 10.000 garde-côtes et garde-frontières d'ici à 2027.
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