"Je n'ai simplement pas de mots pour décrire ce que j'ai vu aujourd'hui", a déclaré Antonio Guterres, qui poursuit sa visite au Pakistan ce samedi.Des inondations répétées dues à des pluies diluviennes ravagent le pays depuis plusieurs semaines.Près de 1400 personnes sont mortes tandis que des milliers d'autres ont tout perdu.
Des dégâts inédits. Lors de sa deuxième journée de visite au Pakistan, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a assuré ce samedi n'avoir "jamais vu" une telle catastrophe climatique, qu'il qualifie de "carnage". "J'ai vu de nombreux désastres humanitaires dans le monde, mais je n'ai jamais vu de carnage climatique de cette ampleur. Je n'ai simplement pas de mots pour décrire ce que j'ai vu aujourd'hui", a-t-il admis dans la ville portuaire de Karachi.
La veille, alors qu'il se trouvait encore dans la capitale du pays, à Islamabad, il appelait à "cesser cette folie, investir dans les énergies renouvelables dès maintenant, et en finir avec la guerre contre la nature." "Le Pakistan et les autres pays en développement payent le prix affreux de l'intransigeance des gros émetteurs qui continuent de mises sur les énergies fossiles."
Pakistan and other developing countries are paying a horrific price for the intransigence of big emitters that continue to bet on fossil fuels. From Islamabad, I am issuing a global appeal: Stop the madness. Invest in renewable energy now. End the war with nature. pic.twitter.com/P0jtVikv1r — António Guterres (@antonioguterres) September 10, 2022
Les pluies de mousson qui frappent le Pakistan depuis des semaines sont les pires depuis 30 ans. Selon les autorités, plus de 33 millions de personnes, soit un Pakistanais sur sept, ont été affectées par ces inondations et près d'un million de maisons ont été détruites ou gravement endommagées.
Dans son dernier bilan, l'Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA) a estimé que ces intempéries dévastatrices ont fait près 1400 morts depuis début juin, un nombre de victimes probablement sous-évalué. Des villages isolés dans des zones montagneuses n'ont pas encore été atteintes par les secours.
Pour faire face à cette situation extrême, le Fonds monétaire international (FMI) s'est réuni à Washington fin août, pour accorder au Pakistan un programme de prêts de six milliards de dollars. Mais il est clair que le pays aura besoin de bien plus pour aider la population et reconstruire les infrastructures détruites par les inondations. De leur côté, les Nations unies et le gouvernement pakistanais ont lancé un appel aux dons de 160 millions de dollars pour financer l'aide d'urgence.