Trois hommes condamnés à mort ont été exécutés, a annoncé ce vendredi la justice iranienne.Ils étaient poursuivis pour leur implication dans le décès de membres des forces de l'ordre lors des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini en 2023.
Reconnus coupables de "moharebeh" ("guerre contre Dieu") et d'avoir été en possession d'une arme lors d'une manifestation dans la ville d'Ispahan (centre), Majid Kazemi, Saleh Mirhashemi et Saeed Yaghoubi ont été exécutés, a indiqué vendredi l'autorité judiciaire iranienne, par le biais de son site d'information Mizan Online.
Les trois hommes avaient été arrêtés en novembre dernier en marge des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini. Également reconnus coupables d'être membres de "groupes illégaux ayant l'intention de porter atteinte à la sécurité du pays et de collusion conduisant à des crimes contre la sécurité intérieure", ils ont été condamnés à mort en janvier. "Selon les preuves et les déclarations des accusés, les tirs (d'arme à feu) de ces trois personnes ont conduit au martyre de trois membres des forces de sécurité", argumente la justice locale.
Depuis le décès en septembre 2022 de la jeune Kurde iranienne, dont le nom est devenu célèbre après son arrestation par la police des mœurs pour une entorse au code vestimentaire, l'Iran est secoué par un vaste mouvement de contestation. Mais le régime en place ne semble pas faiblir. Signe de cette politique particulièrement dure, ce pays du Moyen-Orient exécute plus de condamnés que tout autre pays du globe, à l'exception de la Chine, assure Amnesty International.