Invasion russe : l'armée ukrainienne a mis en danger des civils, selon Amnesty

TG
Publié le 4 août 2022 à 17h36

Source : Les MATINS LCI

L'armée ukrainienne a mis des civils en danger, a affirmé jeudi Amnesty International.
Des bases militaires ont notamment été établies dans des écoles et des hôpitaux.
Des accusations "injustes", selon le gouvernement ukrainien.

L'armée ukrainienne a violé le droit international humanitaire. C'est ce que dénonce ce jeudi Amnesty International : selon l'ONG, Kiev a mis des civils en danger en établissant des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et en lançant des attaques depuis des zones peuplées. Ces conclusions ont été dénoncées comme "une opération de désinformation et de propagande" par l'accusé.

Entre avril et juillet, des chercheurs d'Amnesty International ont enquêté sur les frappes russes dans les régions de Kharkiv, du Donbass et de Mykolaïv, inspectant les sites touchés par des frappes et interrogeant des rescapés, des témoins et des proches de victimes. Selon l'ONG, ces chercheurs ont trouvé des preuves que les forces ukrainiennes lançaient des frappes à partir de zones résidentielles peuplées et avaient établi des bases dans des bâtiments civils dans 19 villes et villages de ces régions.

"Une campagne de désinformation et de propagande", selon Kiev

La plupart des zones résidentielles où se trouvaient les soldats étaient situées à des kilomètres des lignes de front, note Amnesty, soulignant que d'autres options qui n'auraient pas mis en danger les civils - comme des bases militaires ou des zones densément boisées à proximité - étaient possibles. L'ONG indique qu'à sa connaissance, les soldats qui se sont installés dans ces zones d'habitation n'ont pas demandé aux civils d'évacuer. Elle affirme que les forces ukrainiennes ont établi des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux.

Sur Twitter, le conseiller à la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak a assuré que "les vies des gens" étaient "la priorité de l'Ukraine" et que les populations des villes proches du front étaient évacuées. "La seule chose qui représente une menace pour les Ukrainiens, c'est l'armée russe (...) qui vient en Ukraine commettre un génocide", a-t-il déclaré. "Moscou tente de discréditer les formes armées ukrainiennes aux yeux des sociétés occidentales avec son réseau d'agents d'influence. C'est une honte qu'une organisation comme Amnesty participe à cette campagne de désinformation et de propagande".

Si Amnesty dénonce ces tactiques ukrainiennes, elle insiste sur le fait qu'elles ne "justifient en aucun cas les attaques russes aveugles" qui ont frappé les populations civiles.

Sans surprise, la diffusion du rapport a suscité la colère des autorités ukrainiennes. "Je suis indigné tout comme vous par le rapport d'Amnesty International. Je le considère comme injuste", a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, dans un commentaire par vidéo publié sur Facebook. DmytrKouleba a accusé en retour Amnesty International de "créer un faux équilibre entre l'oppresseur et la victime, entre le pays qui détruit des centaines et des milliers de civils, de villes, de territoires et le pays qui se défend désespérément".


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