CONFLIT - 32 personnes ont été tuées ce jeudi par deux kamikazes qui se sont fait exploser dans le centre d'un marché de la capitale irakienne. À cela s'ajoute 110 blessés. Un bilan qui risque de "grimper" dans les jours à venir, redoutent les médecins.
Trente-deux personnes ont été tuées ce jeudi par deux kamikazes qui se sont fait exploser sur un marché du centre de Bagdad, l'attaque la plus meurtrière depuis plus de trois ans dans la capitale irakienne. Un premier homme a déclenché sa ceinture explosive au beau milieu de vendeurs et de badauds sur le marché de vêtements d'occasion de la place Tayaran, a expliqué le ministère de l'Intérieur. Un attroupement s'est rapidement formé dans le but d'aider les victimes. Mais dans la foulée, un second kamikaze a fait détoner ses explosifs.
Soldats et ambulanciers ont immédiatement été envoyés sur place pour bloquer les accès autour de la place, déplacer les 32 corps et porter secours aux 110 blessés. Flaques de sang, lambeaux de vêtements déchiquetés au sol... une scène d'horreur était visible sur ce carrefour passant de la capitale avec pour bruit de fond les sirènes hurlantes des brancardiers.
L'ensemble du personnel médical, placé en état d'alerte maximale, redoute de voir ce bilan grimper dans les jours à venir.
Un contexte politique tendu
C'est dans un contexte politique tendu qu'intervient l'attaque. Le gouvernement avait promis l'élection anticipée d'un nouveau Parlement pour juin 2021. Mais les autorités proposent de les reporter à octobre afin de laisser plus de temps à la Commission électorale pour organiser ce scrutin. Une échéance régulièrement accompagnée de violences en Irak. Ce fut déjà le cas en 2018 avec un attentat au mode opératoire similaire, sur cette même place, faisant 31 morts.
Le groupe Etat islamique a revendiqué dans la nuit de jeudi à vendredi le double attentat suicide. Le mode opératoire - un kamikaze, suivi d'un second lorsqu'un attroupement se forme pour aider les blessés - a déjà été utilisé par le passé par l'EI, qui a occupé près du tiers de l'Irak en 2014 avant que Bagdad ne déclare avoir gagné sa guerre contre les djihadistes fin 2017.
Des forces de sécurité sur le site de l'attentat suicide dans le centre de Bagdad #AFP 📹 Ayman Henna pic.twitter.com/wI0tojIoFH — Agence France-Presse (@afpfr) January 21, 2021
Les réactions venues du monde entier ont été immédiates et nombreuses pour soutenir le pays ébranlé. Le président irakien Barham Saleh a quant à lui dénoncé sur Twitter des "tentatives malignes de faire trembler la stabilité du pays". Mais, "un acte aussi ignoble n'affaiblira pas la marche de l'Irak vers la stabilité et la prospérité", a rassuré la mission de l'ONU en Irak, qui, comme l'ambassade des États-Unis, condamne fermement l'attaque.
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