Iran : deuxième exécution liée aux manifestations qui secouent le pays depuis trois mois

A. Lo. avec AFP
Publié le 12 décembre 2022 à 7h35

Source : JT 20h WE

L'agence de l'autorité judiciaire iranienne a annoncé l'exécution d'un homme arrêté dans le cadre des manifestations qui secouent le pays depuis trois mois.
Il s'agit de la deuxième peine de mort appliquée par l'Iran depuis le début du mouvement.
La première exécution, condamnée par plusieurs gouvernements étrangers, a eu lieu jeudi.

Les multiples condamnations de gouvernements étrangers et de l'ONU n'y auront rien fait. Après une première exécution liée aux manifestations qui secouent l'Iran depuis maintenant trois mois, une deuxième peine de mort a été appliquée ce lundi 12 décembre par le régime iranien, a annoncé l'agence de l'autorité judiciaire, Mizan online.

Une dizaine de condamnations à mort

"Majidreza Rahnavard, qui a été condamné à mort le 29 novembre pour l'assassinat 12 jours plus tôt à l'arme blanche de deux agents de sécurité et avoir blessé 4 autres personnes" a été exécuté en public à Machhad, précise l'agence. Selon elle, il avait été arrêté le 17 novembre alors qu'il tentait de fuir le pays.

Malgré la forte répression policière et, désormais, l'application de la peine de mort, l'Iran reste confronté à une vague de manifestations, déclenchée par la mort, le 16 septembre dernier, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.

La première exécution a eu lieu jeudi 8 décembre. Mohsen Shekari, 23 ans, avait été condamné à mort pour avoir bloqué une rue et blessé un paramilitaire au début des manifestations. Après sa mort, l'Autorité judiciaire a indiqué que dix autres personnes ont été condamnées à mort pour leur participation au mouvement de protestation. Les autorités, qui dénoncent des "émeutes" encouragées selon elles par l'Occident, ont par ailleurs fait état de milliers de personnes arrêtées depuis le début des contestations.


A. Lo. avec AFP

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