Iran : le Quai d'Orsay annonce la détention d'un cinquième Français

TG avec AFP
Publié le 11 octobre 2022 à 9h33

Source : JT 20h WE

Cinq Français au total sont retenus à l'heure actuelle en Iran, a annoncé mardi la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna.
Jusqu'à présent, seuls quatre étaient officiellement reconnus par Paris.

Cinq Français entre les mains de l'Iran. La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a révélé ce mardi le nombre de concitoyens détenus retenus à l'heure actuelle par Téhéran alors que, jusqu'à présent, seuls quatre étaient officiellement reconnus par Paris.

"J'aurai cet après-midi le ministre des Affaires étrangères iranien pour demander une nouvelle fois la libération immédiate de tous nos compatriotes qui sont retenus en Iran, il y en a cinq actuellement", a déclaré Catherine Colonna ce mardi matin sur France Inter.

Les forces extérieures accusées d'attiser les protestations

Jusqu'à présent, la France avait officiellement quatre de ses ressortissants détenus en Iran : la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et huit mois d'emprisonnement pour espionnage, et deux syndicalistes, Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en mai dernier. 

L'Iran a accusé à plusieurs reprises des forces extérieures d'attiser les protestations et fait savoir la semaine dernière que neuf ressortissants étrangers, notamment de France, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et des Pays-Bas, avaient été arrêtés.

Devant ce regain de pression, le Quai d'Orsay avait invité vendredi soir les Français de passage en Iran "à quitter le pays dans les plus brefs délais compte tenu des risques de détention arbitraire auxquels ils s'exposent", dans une mise à jour des conseils aux voyageurs sur son site. "Tout visiteur français, y compris binational, s’expose à un risque élevé d’arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable", indique le ministère, précisant que "ce risque concerne également les personnes effectuant une simple visite touristique", et qu'"en cas d’arrestation ou de détention, le respect des droits fondamentaux et la sécurité des personnes ne sont pas garantis".

Plus d'une vingtaine de ressortissants de pays occidentaux, binationaux pour la plupart, sont détenus ou bloqués en Iran, ce que des ONG condamnent comme une politique de prise d'otages pour obtenir des concessions des puissances étrangères.


TG avec AFP

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