COUP DE TONNERRE - Après des mois de suspense, Benjamin Netanyahu est devenu, ce jeudi soir, le premier chef de gouvernement de l'histoire d'Israël à être inculpé pour corruption pendant son règne, le plus long pour un Premier ministre depuis la naissance de l'Etat hébreu.
Aux grands maux... les grands mots. À peine Benjamin Netanyahu a-t-il appris, ce jeudi soir, son inculpation pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires, que le premier chef de gouvernement en exercice de l'histoire d'Israël à subir un tel affront a dénoncé de "fausses accusations motivées par des considérations politiques", et a affirmé ceci : "Ce qui se joue ici est une tentative de mener un coup d'Etat contre le Premier ministre."
"Nous sommes tous Netanyahu !"
La première affaire est appelée "4.000" ou "Bezeq", du nom d'un groupe israélien de télécoms. La justice soupçonne Benjamin Netanyahu d'avoir accordé des faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des millions de dollars au patron de Bezeq en échange d'une couverture médiatique favorable d'un des médias de ce groupe, le site Walla.
La deuxième affaire est appelée "1.000". Le Premier ministre y est soupçonné d'avoir reçu de luxueux cadeaux de la part de richissimes personnalités. Enfin, dans la troisième, celle dite "2.000", il est suspecté d'avoir tenté de s'assurer une couverture favorable dans le plus grand quotidien payant du pays, le Yediot Aharonot. Cette triple inculpation pourrait remettre en cause jusqu’à la pérennité du règne de Benjamin Netanyahu, alors que les députés israéliens ont maintenant trois semaines pour trouver un Premier ministre qui a le soutien d'au moins 61 d'entre eux sur 120, dans un contexte où "Bibi" est concurrencé par le centriste et ancien militaire Benny Gantz.
Cependant, selon la loi israélienne, il peut demeurer Premier ministre malgré cette mise en examen, si tant est qu’il parvienne à rallier à sa cause une majorité de députés de la Knesset (ce qu’il n’est pas arrivé à faire lors des deux scrutins législatifs venant d’avoir lieu en moins d’un an). En revanche, cette même loi loi lui interdit de devenir simple ministre dans un éventuel gouvernement de coalition... Signe de la gravité de sa situation : dans les minutes qui ont suivi l'annonce de l'inculpation, des dizaines de partisans se sont réunis devant sa résidence officielle, en scandant : "Nous sommes tous Netanyahu !"
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