En Italie, l’ourse qui a tué un joggeur capturée

par L.T. avec AFP
Publié le 18 avril 2023 à 17h54

Source : Sujet TF1 Info

L’ourse qui a tué un joggeur le 5 avril dans le nord de l’Italie a été capturée.
Les autorités locales souhaitent désormais l’euthanasier.
La mort du joggeur a relancé un vif débat entre les édiles locaux et les organisations de défense des animaux.

L’ourse "JJ4", qui a tué un joggeur le 5 avril dans le nord de l’Italie, a été capturée par des gardes-forestiers. Les autorités locales souhaitent l’euthanasier. L’animal a tué Andrea Papi, 26 ans, dans la zone montagneuse de la Province autonome de Trente, sur la commune de Caldes. 

La mort du jeune joggeur a choqué les habitants de la région. Elle a également relancé un vif débat entre les édiles locaux, qui entendent réduire la population d’ours grâce à une campagne d’abattage et de déplacement, et les organisations de défense des animaux. 

"Nous ne pouvons pas faire une prison pour les ours"

Pour capturer "JJ4", les gardes-forestiers ont d’abord mis en place un système de capteurs photo pour la localiser. Ils ont ensuite installé un piège cylindrique contenant un appât. L’ourse s’y est introduite avec deux de ses trois petits âgés de deux ans. Ces derniers ont été relâchés par la suite. 

"JJ4" a été endormie en présence de deux vétérinaires et transportée dans un refuge spécialisé. Si les autorités locales veulent l’euthanasier, le tribunal administratif de Trente a provisoirement bloqué la demande. "Nous ne pouvons pas faire une prison pour les ours", a justifié mardi au cours d’une conférence de presse Raffaele De Col, chef de la protection civile locale. "La solution réside dans la neutralisation des individus problématiques"

Trois autres ours devraient être abattus

Maurizio Fugatti, président de la province autonome de Trente, a réaffirmé sa volonté de réduire le nombre d’ours présents dans sa région en en déplaçant plusieurs dizaines, sans préciser quelle pourrait être leur destination. Selon lui, le nombre d’ours estimé actuellement sur le territoire (jusqu’à 120) est très supérieur aux objectifs du projet de réintroduction de l’espèce Life Ursus, lancé en 1994. "Ceux qui ont à cœur le projet ne doivent pas s’attarder sur le sort de JJ4 (…). Ils doivent plutôt nous aider à transférer les autres individus. Si nous n’agissons pas, le projet court à sa perte", a-t-il déclaré. 

Les autorités locales veulent abattre trois individus considérés comme dangereux, dont "JJ4", et en déplacer 70 autres. Avec le ministère de l’Environnement, elles prévoient la mise en place d’un comité technique pour élaborer ce plan de déplacement. "On ne peut pas déplacer comme ça un animal sauvage né sur un territoire donné", indiquait récemment à l'AFP Antonio Nicoletti, responsable des aires protégées et de la biodiversité de l’association de défense de l’environnement Legambiente. 


L.T. avec AFP

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