Le chef du gouvernement italien durant la pandémie de Covid-19, Giuseppe Conte, a été agressé ce vendredi.Selon son mouvement et des témoignages, "un antivax" lui a notamment reproché le confinement en 2020.
Pris à partie pour sa politique sanitaire. Giuseppe Conte, chef du gouvernement italien pendant la pandémie de Covid-19, a été agressé ce vendredi. Alors qu'il se trouvait à Massa, en Toscane, pour participer à un meeting électoral, le dirigeant du Mouvement 5 Étoiles (M5S) "a été agressé par un militant antivax" qui lui a porté un coup au visage en l'invectivant, a annoncé le M5S.
Ses reproches ? L'introduction du confinement et des mesures de distanciation physique à partir de 2020 et l'apparition du virus, selon des témoignages rapportés par des médias. Une vidéo amateur diffusée par le site fanpage.it montre un homme dans la foule s'approchant de l'ex-dirigeant et le gifler avant d'être pris à partie et éloigné. L'agresseur, identifié par l'agence de presse Ansa comme étant Giulio Milani, 52 ans, éditeur et cofondateur d'un comité local pour "le libre choix des parents dans la vaccination des enfants", a ensuite été emmené par les forces de l'ordre, d'après la presse italienne.
La "solidarité" de Giorgia Meloni
"La contestation est légitime, mais cette manifestation violente sort du cadre démocratique", a commenté Giuseppe Conte. La cheffe de l'exécutif en exercice, Giorgia Meloni, lui a exprimé dans un communiqué sa "solidarité". "Toute forme de violence doit être condamnée sans hésitation. L'opposition doit rester cordiale et respectueuse des personnes et des groupes politiques."
Président du conseil italien de juin 2018 à février 2021, Giuseppe Conte a dû gérer l'irruption de la pandémie de Covid-19 en février 2020 dans le nord de l'Italie, premier pays d'Europe touché. Elle y a fait près de 190.000 morts, selon le ministère de la Santé. Giuseppe Conte, comme nombre de ses voisins, a mis en place des mesures drastiques de confinement et imposé le port du masque. Ces mesures avaient fortement limité les déplacements des Italiens pendant des mois, obligé de nombreux travailleurs à rester chez eux et plongé le pays dans le marasme économique.
L'ancien dirigeant est néanmoins visé par une enquête pour de possibles négligences. Le parquet de Bergame, ville lombarde du nord, le soupçonne, ainsi que d'autres membres de son gouvernement, d'avoir sous-estimé la diffusion du virus.