ÉLECTIONS AU BRÉSIL - L'élection de Jair Bolsonaro à la tête du Brésil a déclenché des scènes de joie chez ses partisans, mais aussi une vague de déception auprès des soutiens du candidat du Parti des Travailleurs, Fernando Haddad.
Drapeaux brésiliens en main, T-shirts jaunes et verts sur le dos. Des dizaines de milliers de Brésiliens sont descendus dans la rue dimanche soir pour célébrer l'élection du candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui a récolté 55,7% des suffrages, à l'issue d'une présidentielle très polarisée. Devant le domicile de l'ancien parachutiste de l'armée, sur la plage de Barra da Tijuca, quartier aisé de Rio de Janeiro, sa victoire a été accueillie par une salve de feux d'artifice.
"Je n'ai rien à craindre du gouvernement d'un ancien militaire. Ce pays a besoin d'ordre. La situation ne pourrait pas être pire avec toute cette corruption et cette insécurité", s'est écriée les larmes aux yeux Jaz Lima, enseignante retraitée de 60 ans. Les cris de joie ont vite laissé place aux insultes contre le Parti des Travailleurs (PT, gauche) du perdant du second tour Fernando Haddad et de son mentor, l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, incarcéré pour corruption depuis avril.
Une grande poupée gonflable à l'effigie de Lula en habit rayé de prisonnier a été lancée dans les airs. "Nous sommes le peuple indigné, exaspéré par la violence et la corruption. Le peuple a parlé. C'est la première fois que je me sens représenté", s'est exclamé André Luiz Lobo, chef d'entreprise de 38 ans. Et pour ses détracteurs qui craignent pour le respect de la démocratie et des droits de l'Homme, Edelson Ribeiro, commerçant de 59 ans, a une réponse toute trouvée. "Cette histoire de droits de l'Homme, c'est une invention, une mode. Les droits de l'homme pour qui? Pour les voyous qui sont en prison ou nous, qui sommes prisonniers de la violence ?"

Drapé dans un grand drapeau brésilien, Daniel Reunieri, avocat de 43 ans, était fou de joie dans l'avenue Paulista, principale artère de Sao Paulo, capitale économique et plus grande ville du pays. "Bolsonaro est en train de tourner une page de la corruption au Brésil", a-t-il affirmé, la voix couverte par les détonations des feux d'artifice. "Le Brésil a été libéré du communisme, du communisme de Cuba et du Venezuela", a scandé pour sa part Sheila Sani, 58 ans, agitant un grand drapeau jaune et vert. Ariani et Luiz Machado, descendus dans la rue avec leur fille de trois ans, espèrent que le futur président "rendra à la nation sa grandeur", une phrase qui fait écho au slogan de Donald Trump : "Make America great again".
Jair Bolsonaro n'a jamais caché sa grande admiration pour le président américain et s'exprime comme lui en permanence sur les réseaux sociaux, boudant les médias traditionnels. Dans l'ensemble de ce pays aux dimensions continentales et alors que des centaines de milliers de Brésiliens étaient descendus dans les rues, aucune victime n'était à déplorer dimanche en fin de soirée. Des bousculades assez vives entre les deux camps ont eu lieu à Salvador de Bahia (nord-est) et une femme a été blessée dans des accrochages à Rio, mais sa vie n'était pas en danger.
Sur le
même thème
même thème
Tout
TF1 Info
TF1 Info
- 1Orque morte dans la Seine : une balle d'arme à feu retrouvée à la base de son crânePublié aujourd'hui à 14h44
- 2Johnny Depp change de look avant le tournage de son nouveau film en FrancePublié hier à 17h54
- 3Chèques-vacances : ces endroits où on ne pense pas forcément à les utiliserPublié aujourd'hui à 10h36
- 5Vague de chaleur : fera-t-il réellement jusqu'à 46°C à la mi-juillet ?Publié le 4 juillet 2022 à 17h27
- 6Vacances : pourquoi les Français sont-ils si nombreux à partir en juillet ?Publié aujourd'hui à 10h02
- 7Guerre des prix : ce producteur risque de devoir jeter 90 tonnes d'échalotesPublié aujourd'hui à 9h47
- 10"On est dévorés" : Le Grau-du-Roi appelle à l'aide face à une invasion de moustiquesPublié aujourd'hui à 16h29
- 1Sénat : Gérard Larcher "tend la main au gouvernement" d'Elisabeth BornePublié aujourd'hui à 23h07
- 2"Désolée pour le préfet Lallement si je l'ai enterré trop vite" : la gaffe de Valérie PécressePublié aujourd'hui à 23h06
- 3VIDÉO - Renationalisation d'EDF : qu'est-ce que ça va changer pour les clients ?Publié aujourd'hui à 22h30
- 4Pouvoir d'achat : Elisabeth Borne explique sur TF1 les mesures envisagées pour les FrançaisPublié aujourd'hui à 21h50
- 6Météo du 6 juillet 2022 : Prévisions météo à 20h55Publié aujourd'hui à 21h04
- 7Suède : un mort dans une attaque au couteau lors d'un événement politiquePublié aujourd'hui à 20h53
- 8Le 20 heures du mercredi 6 juillet 2022Publié aujourd'hui à 20h44
- 9Allocation adultes handicapés : le gouvernement va modifier le mode de calculPublié aujourd'hui à 20h41
- 10Plus que jamais sous pression, Boris Johnson refuse de démissionnerPublié aujourd'hui à 20h34
- 1VIDÉO - Après le canular d'un passager, un vol EasyJet escorté par un avion de chassePublié aujourd'hui à 12h13
- 3Rayons de supermarché totalement vides aux Pays-Bas : que sait-on de ces images ?Publié aujourd'hui à 17h48
- 4EN DIRECT - Ukraine : poursuite de l'évacuation de Sloviansk face aux avancées russesPublié aujourd'hui à 6h15
- 5Fusillade à Chicago : le tireur s'était "habillé en femme" pour s'enfuir plus facilementPublié aujourd'hui à 7h42
- 6Entretien Macron-Poutine diffusé : une violation de "l'étiquette diplomatique", juge LavrovPublié aujourd'hui à 10h07
- 8Plus que jamais sous pression, Boris Johnson refuse de démissionnerPublié aujourd'hui à 20h34
- 9Suède : un mort dans une attaque au couteau lors d'un événement politiquePublié aujourd'hui à 20h53
- 10Effondrement d'un glacier en Italie : le drame de Marmolada était-il prévisible ?Publié le 4 juillet 2022 à 20h11