GROSSESSE - Au Japon, plusieurs entreprises imposent un calendrier des grossesses, des congés maternité ou mariages à leurs salariées afin d’effectuer une rotation du personnel féminin. Quand elles n’imposent pas un âge pour se marier.
Concilier vie de mère et vie professionnelle, un nouveau moyen de laisser les femmes s’épanouir à condition de le faire… dans le créneau imparti ! Une employée japonaise a ainsi dû s’excuser auprès de son employeur pour ne pas être tombée enceinte au bon moment, rapporte Slate citant le quotidien national Mainichi Shimbun.
La jeune femme travaille dans une crèche privée de la préfecture d’Aichi (nord du Japon) où existe un calendrier des grossesses afin de réaliser une rotation du personnel féminin. Son patron lui a ainsi reproché son "égoïsme", a écrit son mari dans une lettre transmise au quotidien japonais fin février. "Huit mois après notre mariage, nous avons découvert que ma femme était enceinte. Elle est employée dans une crèche et elle était triste et anxieuse d’apprendre la nouvelle", relate l’époux. "Le directeur de la structure où elle travaille avait déterminé un ordre à respecter pour tomber enceinte ou se marier, et apparemment, selon une règle implicite, les salariées ne devaient pas tomber enceinte avant leurs supérieures hiérarchiques."
Harceler une femme enceinte, une pratique courante
Mais cette situation n’est pas inédite au Japon, explique le Mainichi Shimbun. Une journaliste explique qu’une employée d’une société de cosmétiques était tombée enceinte à 26 ans alors que son responsable lui avait demandé de ne pas avoir d’enfant avant ses 35 ans. L’ensemble du personnel concerné avait alors reçu un mail pour les avertir de la mise en place d’un calendrier de grossesses et congés maternités à respecter.
Selon un sondage de 2015 réalisé par le gouvernement japonais, Nommé "Matahara", cette pratique visant à pousser une femme enceinte à quitter son travail en la harcelant aurait concerné près de la moitié des salariées durant leur grossesse. En janvier 2017, un tribunal de Tokyo a condamné une entreprise qui avait poussé à la démission une de ses employées dans l’incapacité de se rendre sur son lieu de travail en raison de sa grossesse.
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