Vendredi, l'ancien vice-président a ouvertement défié Donald Trump après les nombreuses attaques de l'ancien président sur son rôle le 6 janvier 2021.Mike Pence avait déjà contredit le milliardaire, mais jamais de façon aussi directe.
"Le président Trump a tort". Cette déclaration choc n'a pas été prononcée par un élu démocrate mais par l'ancien vice-président du milliardaire, Mike Pence. Vendredi, lors d'un discours en Floride, l'ancien gouverneur de l'Indiana a affirmé qu'il n'avait pas le droit d'inverser le résultat de l'élection présidentielle de 2020 au profit de Donald Trump, celui-ci ayant tort d'affirmer le contraire. Mike Pence a également rejeté les allégations de l'ancien président républicain, qui soutenait qu'en tant que vice-président, il aurait pu empêcher la certification de la victoire de Joe Biden par les élus le 6 janvier 2021.
"Le président Trump a dit que j'avais le droit d'inverser l'élection, mais le président Trump a tort (...) Je n'avais pas le droit d'inverser l'élection", a-t-il dit. "La présidence appartient au peuple américain, et à personne d'autre", a ajouté Mike Pence. "Et, honnêtement, il n'y a pas d'idée moins américaine que la notion qu'une seule personne puisse choisir le président", a-t-il assuré.
Mike Pence, qui n’a pas manqué d’être fidèle à Donald Trump pendant 4 ans, est désormais l’un des rares éléments pro-démocratie du Parti Républicain. Il déclare à l’instant: « Donald Trump a tord. Je n’avais pas le droit de renverser l’élection. » pic.twitter.com/ACAHJQFbVW — Théo Laubry 🇺🇸 (@TheoLaubry) February 4, 2022
Ce n'est pas la première fois que l'ancien vice-président contredit le milliardaire, mais jamais de façon aussi directe que ce vendredi. Mike Pence a affirmé avoir obéi à son "devoir" constitutionnel. "Et Kamala Harris n'aura pas le droit d'inverser l'élection quand nous les battrons en 2024", a-t-il déclaré en faisait référence à la vice-présidente de Joe Biden.
Mike Pence et Donald Trump sont tous deux vus comme des candidats potentiels pour l'élection présidentielle de 2024, et leurs désaccords publics témoignent déjà de leur probable stratégie dans la future course à l'investiture républicaine. Donald Trump, qui répète - sans fondement - que l'élection a été "volée", a déclaré dans un communiqué le week-end dernier que Mike Pence, qui présidait la certification formelle des résultats de l'élection de 2020, "aurait pu inverser l'élection".
L'ancien vice-président - fidèle parmi les fidèles quand Donald Trump était au pouvoir - a qualifié le 6 janvier 2021 de "jour sombre dans l'histoire du Capitole américain". Des centaines de partisans de Donald Trump avaient envahi le siège du Congrès américain pour tenter d'empêcher les élus de certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle.