Emmanuel Macron "favorable" à la révision des traités européens pour renforcer l'"efficacité" de l'UE

J.F
Publié le 9 mai 2022 à 17h19

Source : TF1 Info

Ce lundi à Strasbourg, Emmanuel Macron s'est dit favorable à une révision des traités pour renforcer l'Union européenne.
Mais 13 des 27 ont expliqué, dans un texte diffusé sur Twitter, pourquoi ils s'y opposaient.

Pour faire face aux crises, Emmanuel Macron estime que l'UE doit renforcer son "efficacité", pour "décider vite, de manière unie, en investissant aux bons endroits, en ne laissant personne au bord de la route". Pour cela, depuis Strasbourg en clôture de la Conférence sur l'avenir de l'Europe, il a estimé qu'il "faudra réformer nos textes, c’est évident. L’une des voix est la convocation d’une convention de révision des traités. C’est une proposition du Parlement européen et je l’approuve. J’y suis favorable", a déclaré le chef de l'État, en proposant que les dirigeants des 27 en discutent à leur sommet de juin.

Un peu plus tôt à la tribune, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait défendu la même chose. Elle s'était prononcée pour une modification des traités de l'UE "si nécessaire" et l'abandon du vote à l'unanimité des 27 pays membres dans des domaines clés. "Nous devons améliorer en permanence le fonctionnement de notre démocratie. (...) Je serai toujours du côté de ceux qui veulent réformer l'UE pour qu'elle fonctionne mieux", a-t-elle déclaré.

Mais 13 des 27 pays de l'UE s'opposent au lancement d'une procédure pour changer les traités européens. "Nous ne sommes pas en faveur de tentatives inconsidérées et prématurées visant à lancer" une telle procédure, écrivent ces pays, dont la Pologne, la Roumanie, le Danemark, Malte, la République tchèque, la Slovénie, la Bulgarie, la Croatie, la Finlande et les trois pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie), selon un texte diffusé lundi sur Twitter par la Suède, également signataire. 

Les pays qui s'opposent à cette perspective pointent le risque d'une "perte d'énergie" et estiment qu'une révision des traités "n'a jamais été un objectif" de la Conférence. "Nous avons déjà une Europe qui fonctionne" comme l'ont montré la pandémie de Covid-19 et la réponse à l'invasion russe en Ukraine et "nous ne devons pas nous précipiter pour faire des réformes institutionnelles", mettent-ils en garde.


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