Talibans, madrasa, pachtounes, burqa... le lexique de la crise afghane

Publié le 17 août 2021 à 16h29, mis à jour le 19 août 2021 à 8h25
Talibans dans les rues de Kaboul, le 17 août 2021
Talibans dans les rues de Kaboul, le 17 août 2021 - Source : Hoshang Hashimi / AFP

DÉFINITIONS - Pour tout comprendre de la crise qui se joue ces derniers jours en Afghanistan, LCI a rédigé un lexique définissant les mots revenant le plus souvent dans la description du conflit et la présentation de ses acteurs.

Le retour des talibans au pouvoir et la crise qui se joue actuellement en Afghanistan a (re)mis sur le devant de la scène plusieurs mots au sens pas toujours très clair. Pour ne plus les confondre et avoir toutes les clés pour comprendre ce qui se joue dans cette région du monde et qui sont ses acteurs, LCI a rédigé ce petit lexique. 

Taliban : Ce mot afghan est le pluriel de l’arabe taleb, "étudiant". Le Larousse indique qu’un taliban est un étudiant en théologie islamique d’ethnie pachtoune. Ces étudiants en théologie issus des écoles du Pakistan et de l’Afghanistan ont formé une armée et pris le pouvoir dans ce dernier pays en 1996 et y ont fait régner un régime de terreur jusqu’en 2001. 

Pachtounes : Les pachtounes sont le groupe ethnique dominant en Afghanistan. Ils sont les fondateurs du pays, dont le nom est d’ailleurs un dérivé du mot pachtoune. Ils sont établis principalement au sud et à l’est du pays ainsi que dans la province du nord-ouest du Pakistan. Les pachtounes auraient été convertis à la religion musulmane dès le 10e siècle.  

Madrasa (ou médersa) : Dans les pays musulmans, il s’agit d’un établissement dirigé par des religieux. On y enseigne la théologie musulmane.

Charia : Il s’agit de la loi islamique régissant la vie religieuse, politique, sociale et individuelle des musulmans. Basée sur le Coran et la Sunna (tradition et pratiques du prophète Mahomet), la charia n’est pas codifiée et ses interprétations sont diverses, selon les courants de l’islam et les pays qui l’appliquent. 

Moudjahidines : Ce mot est issu de l’arabe moudjahid, qui signifie "combattant". Les moudjahidines sont ceux qui font la guerre sainte, le djihad, pour défendre l’islam.

Djihad : Guerre sainte menée pour propager ou défendre l’islam. Il s’agit également des efforts que doivent fournir les musulmans dans leur vie quotidienne pour rester dans le droit chemin et combattre les ennemis de l’islam. 

Opium : L’Afghanistan est le premier producteur mondial d’opium, résine extraite du pavot, dont on tire l’héroïne. Alors que les États-Unis (et les talibans eux-mêmes) avaient tenté d’éradiquer les champs de pavot au début des années 2000, la culture représente aujourd’hui une part importante de l’économie du pays (entre 20 et 30% du PIB national en 2017). Si bien qu’aujourd’hui les talibans ne veulent plus se passer de cette manne financière et sont impliqués dans toutes les étapes de production, notamment en taxant et extorquant les agriculteurs. 

ISI : L’Inter-Services Intelligence (ISI) désigne les services secrets pakistanais, la plus grande des trois agences de renseignement du pays. Censé être subordonné aux services du Premier ministre, l’ISI est accusé d’être étroitement lié à la mouvance islamisme et de soutenir les talibans. 

Burqa : Vêtement couvrant tout le corps, souvent de couleur bleue. A la différence du niqab, il couvre également les yeux, par une "grille" de tissu. Il est peu porté en dehors de l’Afghanistan, où il est né. Les talibans au pouvoir dans les années 1990 avaient imposé le port de ce vêtement aux femmes du pays.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info