Kellyanne Conway, proche conseillère de Trump, se fait massacrer lors d'une interview sur CNN

Publié le 8 février 2017 à 17h35, mis à jour le 8 février 2017 à 18h08
Kellyanne Conway, proche conseillère de Trump, se fait massacrer lors d'une interview sur CNN

FAITS - Souvent habituée à jouer avec les faits et la vérité, Kellyanne Conway en a pris pour son grade lors d'une interview sur CNN.

Créatrice de l'expression "alternative facts" (les faits alternatifs), la conseillère de Donald Trump, Kellyanne Conway, a eu bien du mal à se dépatouiller de ses mensonges et de ses contradictions lors d’une interview sur CNN, mardi 8 février. Grâce à la rigueur et la persistance de Jake Trapper, celle qui est toujours prête à défendre son président contre vents et marées a vu une grande partie de son argumentation mise à mal.

Premier mensonge : la couverture des attentats par les médias

Kellyanne Conway a fait face aux pires difficultés pour expliquer certains des propos du président, mais aussi ses propres propos, sur la couverture des attentats. Lors d’une conférence de presse lundi, Donald Trump avait ainsi accusé les médias qu’il considère comme malhonnêtes de "ne pas couvrir" certains attentats car "ils ont leurs raisons". Pour appuyer les propos du Président, la Maison Blanche a diffusé une liste de ces attentats "mal couverts" par les médias.

Le New York Times a répliqué à ces accusations en publiant un article détaillant le traitement des attentats présents sur cette liste. CNN a diffusé, pendant l’interview de Kellyanne Conway, les images de la couverture de ces événements. Malgré ces preuves présentées par les médias, la conseillère a tenté d’expliquer que le Président avait voulu dire que certaines attaques n’avaient pas assez traitées et qu’il ne voulait pas que la population "y devienne insensible".

Second mensonge : les chiffres de la criminalité au plus haut depuis 47 ans

Lors d’une rencontre avec une association de shérif, Donald Trump a expliqué que le taux de criminalité était à son plus haut niveau depuis 47 ans. Une information erronée. Selon les chiffres du FBI, la criminalité est en baisse depuis les années 70. Elle est seulement repartie à la hausse entre 2014 et 2015. Des faits que Jake Trapper s’est empressé de rappeler à Kellyanne Conway. "Si les médias ne traitent pas cette information, c’est parce qu’elle est fausse", affirme le journaliste. Bloquée par cette question, la conseillère a fini par reconnaître ne pas savoir "où Trump avait trouvé ses données".

Troisième mensonge : les grands médias américains donnent des fausses informations

Mal en point tout au long de l’interview, Kellyanne Conway en a profité pour faire son mea culpa après ses propos sur "le massacre de Bowling Green", un attentat qu’elle a fabriqué de tout pièce pour justifier le décret anti-immigration de Trump.

Jake Trapper en a profité pour attaquer la Maison Blanche qui, , selon Kellyanne Conway, aurait "le plus grand respect pour la vérité". 

"Les déclarations du président, Kellyanne ? Les meurtres au plus haut niveau ? Faux. Les médias qui ne couvrent pas les attentats ? Faux", a-t-il martelé en interpellant la conseillère. "CNN, c’est des fake news (fausses informations) ?" lui a-t-il demandé.

En effet, depuis des mois, Donald Trump affirme que les grands médias sont des fausses informations. Gênée par la question, elle a répondu qu’elle ne les considérait pas comme des "fake news" mais que "certains des articles étaient des fake news".

Pas sûr que cette interview contribuera à renforcer sa crédibilité.

Retrouvez l'interview intégrale ci-dessous :


Antoine LLORCA

Tout
TF1 Info