NOUVEAU COUP DE FROID - La frontière entre les deux pays est officiellement fermée depuis le 16 août 1994. L'Algérie accuse le royaume voisin marocain "d'actions hostiles".
Cela fait déjà des décennies que les relations entre les deux pays sont plutôt fraîches. Mardi, un cran supplémentaire a été franchi. L'Algérie a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, accusant le royaume "d'actions hostiles" à l'égard d'Alger après des mois de tensions exacerbées entre ces deux pays du Maghreb. "Les services de sécurité et la propagande marocains mènent une guerre ignoble contre l'Algérie, son peuple et ses dirigeants", a accusé le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Dans un communiqué publié mardi, le ministère marocain des Affaires étrangères a regretté la décision "complétement injustifiée mais attendue" de l'Algérie, condamnant une "logique d'escalade" et rejetant "les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent". Fin juillet, le roi Mohamed VI avait déploré les "tensions" avec l'Algérie, invitant le président algérien Abdelmadjid Tebboune "à faire prévaloir la sagesse" et "œuvrer à l’unisson au développement des rapports" entre les deux pays.
Le conflit au Sahara occidental empoisonne les relations entre les deux pays
Traditionnellement difficiles, les relations entre l'Algérie et son voisin marocain ont connu une récente dégradation en raison de l'épineux dossier du Sahara occidental. Les liens diplomatiques avaient été rompus une première fois entre les deux pays quand, le 7 mars 1976, Rabat mettait fin à ses relations avec Alger qui avait reconnu la République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée par les indépendantistes du Front Polisario.
"La provocation marocaine a atteint son paroxysme lorsqu'un délégué du Maroc aux Nations unies a appelé à l'indépendance du peuple de la région de Kabylie", a dit mardi le ministre algérien des Affaires étrangères, une démarche qu'il a qualifiée de "dangereuse et irresponsable". Durant une réunion du Mouvement des non-alignés, les 13 et 14 juillet à New York, l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Omar Hilale, avait fait passer une note dans laquelle il estimait que "le vaillant peuple kabyle mérite [...] de jouir pleinement de son droit à l'autodétermination". Une ligne rouge pour Alger qui s'oppose à toute velléité indépendantiste de la Kabylie, région berbérophone du nord-est de l'Algérie.
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